Grand Prix automobile de Suisse 1952

course de Formule 1

Le Grand Prix de Suisse 1952 (XII Grosser Preis der Schweiz), disputé sous la réglementation Formule 2 sur le circuit de Bremgarten le , est la seizième épreuve du championnat du monde des conducteurs courue depuis 1950 et la première manche du championnat 1952.

Grand Prix de Suisse 1952
Tracé de la course
Données de course
Nombre de tours62
Longueur du circuit7,280 km
Distance de course451,360 km
Conditions de course
Météotemps chaud et sec
Résultats
Vainqueur Drapeau de l'Italie Piero Taruffi,
Ferrari,
h 1 min 46 s 1
(vitesse moyenne : 148,990 km/h)
Pole position Drapeau de l'Italie Giuseppe Farina,
Ferrari,
min 47 s 5
(vitesse moyenne : 156,466 km/h)
Record du tour en course Drapeau de l'Italie Piero Taruffi,
Ferrari,
min 49 s 1
(vitesse moyenne : 154,985 km/h)

Contexte avant le Grand Prix modifier

Le championnat du monde modifier

En , réunie à Bruxelles, la CSI avait prolongé la formule 1 en vigueur (1500 cm3 suralimenté ou 4500 cm3 atmosphérique) jusqu'à la fin de la saison 1953, et opté pour l'introduction de la future formule 1 (750 cm3 suralimenté ou 2500 cm3 atmosphérique) à compter de [1]. Cependant, à l'issue de la saison 1951, Alfa Romeo qui venait de remporter de justesse un second titre mondial avec Juan Manuel Fangio, prit la décision de renoncer à la compétition : la trop gourmande Alfetta à compresseur étant parvenue en fin de carrière, la firme milanaise se devait de développer une nouvelle monoplace à moteur atmosphérique pour continuer à rivaliser avec la performante Ferrari 375 F1, mais le coût de développement lié à l'échec d'une demande de subvention au gouvernement italien[2] mit un terme à ce projet. La firme Talbot ayant également renoncé, le partenariat Simca-Gordini n'étant pas reconduit et le projet BRM se révélant chaotique, la Scuderia Ferrari se retrouve esseulée sur les plateaux de formule 1, et les organisateurs de Grands Prix se rabattent sur la formule 2 pour la saison 1952. L'ACF crée même un championnat F2, comprenant huit épreuves richement dotées : les Grands Prix de France. La FIA décide alors en urgence que le championnat du monde des conducteurs se déroule sous la réglementation formule 2 pour les années 1952 et 1953[1], à l'exception de l'épreuve des 500 miles d'Indianapolis, toujours disputée suivant l'ancienne formule internationale.

Le circuit modifier

Depuis 1934, année où il accueillit pour la première fois le Grand Prix de Suisse, ce circuit accidenté, "piégeux", comportant de nombreux secteurs pavés, est considéré comme l'un des plus beaux tracés européens, exigeant des pilotes adresse et bravoure[3]. En 1937, le champion allemand Bernd Rosemeyer avait accompli un tour à plus de 172 km/h de moyenne au volant de son Auto Union, une performance jamais égalée en course depuis cette date.

Monoplaces en lice modifier

  • Ferrari 500 "Usine"
Le cockpit de la Ferrari 500.

Apparue lors du Grand Prix de Modène 1951, la 500 conçue par l'ingénieur Aurelio Lampredi se révèle d'emblée la reine de sa catégorie. Elle est donc la favorite logique du championnat mondial 1952, d'autant que la mise au point de la nouvelle Maserati six cylindres semble avoir pris du retard. Cette monoplace pesant environ 600 kg à sec dispose d'un moteur quatre cylindres de deux litres, double arbre à cames en tête, double allumage[4], développant environ 170 chevaux en ce début de saison. Ses cinq sorties précédentes se sont soldées par autant de succès, avec quatre victoires pour Alberto Ascari et une pour Giuseppe Farina[5]. Pour l'épreuve suisse, en l'absence d'Ascari (qui participe aux qualifications des 500 miles d'Indianapolis) et de Villoresi (en convalescence à la suite d'un accident de la route), trois voitures officielles sont engagées pour Giuseppe Farina, Piero Taruffi et le Français André Simon. Au côté de l'équipe officielle, l'Écurie Espadon dispose d'une 500 pour Rudi Fischer et d'une ancienne 212 pour Peter Hirt. Louis Rosier, qui pilote sa 500 personnelle, avait également engagé une ancienne 166 pour Maurice Trintignant, finalement forfait.

  • Gordini T16 "Usine"
La nouvelle Gordini T16 à moteur six cylindres.

Les monoplaces d'Amédée Gordini portent désormais le seul nom de leur créateur, Simca n'étant plus officiellement partenaire du petit constructeur, mais la grande marque française continue néanmoins d'apporter un soutien financier important.
La Type 16, équipée du nouveau moteur six cylindres développant plus de 150 chevaux au banc, a fait ses débuts lors du Grand Prix de Pau le mois précédent. Robert Manzon dispose du premier modèle construit, tandis que Jean Behra dispose d'un tout nouveau châssis, à peine terminé, qu'il va d'ailleurs amener par la route de Paris à Berne, afin d'effectuer le rodage[6] ! Troisième pilote, le Prince Bira dispose quant à lui d'une Simca-Gordini Type 15 de la saison passée, à moteur quatre cylindres de 1500 cm3. On note également la présence du pilote local Max de Terra, qui dispose d'une ancienne Type 11 privée.

  • HWM 52 "Usine"

HWM engage quatre modèles 52, pour George Abecassis, Peter Collins, Lance Macklin et Stirling Moss. Ces monoplaces sont équipées d'un moteur Alta développant environ 145 chevaux. Moins performante que les Ferrari et Gordini, l'HWM connaît un certain succès en Grande Bretagne dans les épreuves secondaires, et a notamment permis à Lance Macklin de remporter l'International Trophy le week-end précédent[7].

  • AFM "Usine"

Seule monoplace du plateau animée par un moteur V8, l'AFM est également la plus légère (environ 450 kg). Grâce à ses 150 chevaux, elle bénéficie d'un rapport poids/puissance très avantageux, lui conférant des accélérations remarquables. À son volant, Hans Stuck s'est distingué en course de côte, mais de récurrents problèmes de fiabilité l'empêchent de briller sur circuit: le moteur conçu par Küchen révèle en effet une fragilité chronique au niveau de la distribution[7]. Le pilote allemand est néanmoins présent pour cette première épreuve du championnat.

  • Cooper T20
Une Cooper-Bristol T20 lors d'une manifestation historique.

Deux Cooper T20 à moteur 6 cylindres Bristol sont présentes, pilotées par Eric Brandon et Alan Brown: ce sont en fait des voitures d'usine, mais à la suite d'un accord entre Jimmy Richmond et la Cooper Car Company, elles sont officiellement engagées par l'Ecurie Richmond. Malgré leur faible puissance (environ 130 chevaux), ces petites monoplaces bénéficient d'une bonne vitesse de pointe grâce à une excellente aérodynamique[7].

  • Frazer Nash

Constructeur de voitures de sport, Frazer Nash réalise en 1952 une monoplace de formule 2 à la demande du Britannique Peter Bell, qui fait courir Ken Wharton. Équipée de la dernière évolution du moteur Bristol (environ 140 chevaux), cette voiture a fait d'honorables débuts lors de l'International Trophy à Silverstone[7], Wharton se classant septième.

  • Maserati-Platé
Les Maserati A6GCM ne sont pas prêtes pour l'épreuve inaugurale du championnat du monde 1952.

Enrico Platé a modifié deux Maserati 4CLT/48 pour les mettre en conformité avec la réglementation formule 2 : le compresseur a été enlevé et la cylindrée portée à deux litres. Le radiateur a été modifié[1]. Le châssis, bien que raccourci et allégé, reste néanmoins trop lourd pour les 140 chevaux du quatre cylindres[7]. Dans l'attente de sa Maserati A6GCM dont la construction a pris du retard, Emmanuel de Graffenried effectue le début de saison sur une des deux voitures de l'écurie Platé. Sur la deuxième, Louis Chiron a été victime d'un début d'incendie à Silverstone le week-end précédent. Indisponible, il est remplacé par Harry Schell[1].

  • Veritas Meteor

Le pilote allemand Toni Ulmen a engagé sa Veritas Meteor personnelle. Cette monoplace est équipée d'un moteur six cylindres en ligne développant environ 140 chevaux.

  • Les absentes

Pour la saison 1952, l'usine Maserati a engagé le champion du monde Juan Manuel Fangio et son compatriote José Froilán González. La nouvelle Maserati A6GCM, à moteur six cylindres (environ 165 chevaux), était très attendue. Cette voiture a fait ses débuts en Argentine en début d'année avec Nello Pagani, mais son développement n'était pas complètement terminé[7]. L'usine a finalement renoncé à cette première épreuve du championnat, et les deux pilotes argentins ont dû déclarer forfait.

Coureurs inscrits modifier

Liste des pilotes inscrits[8]
no PiloteÉcurieConstructeurChâssisMoteurPneumatiques
2 Hans StuckAFMAFMAFM 6Küchen V8E
4 Toni UlmenPrivé Veritas Veritas Meteor Veritas L6D
6 Jean BehraEquipe GordiniGordiniGordini T16Gordini L6E
8 Robert ManzonEquipe GordiniGordiniGordini T16Gordini L6E
10 Prince BiraEquipe GordiniSimca-GordiniSimca-Gordini T15Gordini L4E
12 Louis RosierÉcurie RosierFerrariFerrari 500Ferrari L4D
14 Maurice TrintignantÉcurie RosierFerrariFerrari 166Ferrari V12P
16 George AbecassisHW MotorsHWMHWM 52Alta L4D
18 Peter CollinsHW MotorsHWMHWM 52Alta L4D
20 Lance MacklinHW MotorsHWMHWM 52Alta L4D
22 Ken WhartonScuderia FraneraFrazer Nash Frazer Nash FN48Bristol L6D
24 Eric BrandonEcurie RichmondCooperCooper T20Bristol L6D
26 Alan BrownEcurie RichmondCooperCooper T20Bristol L6D
28 Giuseppe FarinaScuderia FerrariFerrariFerrari 500Ferrari L4P
30 Piero TaruffiScuderia FerrariFerrariFerrari 500Ferrari L4P
32 André SimonScuderia FerrariFerrariFerrari 500Ferrari L4P
34 Juan Manuel FangioOfficine Alfieri MaseratiMaseratiMaserati A6GCMMaserati L6P
36 José Froilán GonzálezOfficine Alfieri MaseratiMaseratiMaserati A6GCMMaserati L6P
38 Emmanuel de GraffenriedEnrico PlatéMaserati-PlatéMaserati-PlatéMaserati L4P
40 Harry SchellEnrico PlatéMaserati-PlatéMaserati-PlatéMaserati L4P
42 Rudi FischerÉcurie EspadonFerrariFerrari 500Ferrari L4P
44 Peter Hirt
Rudolf Schoeller
Écurie EspadonFerrariFerrari 212Ferrari V12P
46 Stirling MossHW MotorsHWMHWM 52Alta L4D
50 Max de TerraAlfred DattnerSimca-GordiniSimca-Gordini T11Gordini L4E

Qualifications modifier

En 1951, Juan Manuel Fangio avait réalisé le meilleur temps des essais à la moyenne de 168 km/h, au volant d'une Alfa Romeo développant plus de 400 chevaux. Les monoplaces de formule 2 en développent moins de 200, et se révèlent nettement moins spectaculaires sur ce type de circuit[5]. En l'absence des Maserati officielles, les deux journées d'essais organisées le vendredi et le samedi ont pour pôle d'intérêt l'affrontement entre les Ferrari 500, qui ont dominé les principales épreuves de ce début de saison, et les nouvelles Gordini 6 cylindres. Si la première journée est à l'avantage des monoplaces françaises, Robert Manzon se montrant le plus rapide[6], les Ferrari affirment leur supériorité le lendemain, Giuseppe Farina réalisant la meilleure performance devant son coéquipier Piero Taruffi, reléguant Manzon à l'extérieur de la première ligne de la grille de départ. Nouveau venu chez Ferrari, le Français André Simon a réalisé le quatrième temps et s'élancera en seconde ligne, aux côtés de la Ferrari privée du pilote local Rudi Fischer. En se référant au meilleur temps réalisé par Farina le samedi, la moyenne au tour a chuté d'environ 12 km/h par rapport aux performances des formules 1 l'année précédente.

Résultats des qualifications
Pos.no PiloteÉcurieTempsÉcart
128 Giuseppe FarinaFerrari2 min 47 s 5 
230 Piero TaruffiFerrari2 min 50 s 1+ 2 s 6
38 Robert ManzonGordini2 min 52 s 1+ 4 s 6
432 André SimonFerrari2 min 52 s 4+ 4 s 9
542 Rudi FischerFerrari2 min 53 s 3+ 5 s 8
618 Peter CollinsHWM-Alta2 min 55 s 9+ 8 s 4
76 Jean BehraGordini2 min 55 s 9+ 8 s 4
838 Emmanuel de GraffenriedMaserati-Platé2 min 56 s 4+ 8 s 9
946 Stirling MossHWM-Alta2 min 56 s 4+ 8 s 9
1016 George AbecassisHWM-Alta2 min 56 s 9+ 9 s 4
1110 Prince BiraSimca-Gordini2 min 59 s 3+ 11 s 8
1220 Lance MacklinHWM-Alta3 min 00 s 2+ 12 s 7
1322 Ken WhartonFrazer Nash-Bristol3 min 00 s 9+ 13 s 4
142 Hans StuckAFM-Küchen3 min 01 s 7+ 14 s 2
1526 Alan BrownCooper-Bristol3 min 02 s 5+ 15 s 0
164 Toni Ulmen Veritas3 min 05 s 6+ 18 s 1
1724 Eric BrandonCooper-Bristol3 min 05 s 8+ 18 s 3
1840 Harry SchellMaserati-Platé3 min 07 s 6+ 20 s 1
1944 Peter HirtFerrari3 min 10 s 2+ 22 s 7
2012 Louis RosierFerrariPas de temps-
2150 Max de TerraSimca-GordiniPas de temps-

Grille de départ du Grand Prix modifier

Grille de départ du Grand Prix et résultats des qualifications[2]
1re lignePos. 3Pos. 2Pos. 1

Manzon
Gordini
2 min 52 s 1

Taruffi
Ferrari
2 min 50 s 1

Farina
Ferrari
2 min 47 s 5
2e lignePos. 5Pos. 4

Fischer
Ferrari
2 min 53 s 3

Simon
Ferrari
2 min 52 s 4
3e lignePos. 8Pos. 7Pos. 6

Graffenried
Maserati
2 min 56 s 4

Behra
Gordini
2 min 55 s 9

Collins
HWM
2 min 55 s 9
4e lignePos. 10Pos. 9

Abecassis
HWM
2 min 56 s 9

Moss
HWM
2 min 56 s 4
5e lignePos. 13Pos. 12Pos. 11

Wharton
Frazer Nash
3 min 00 s 9

Macklin
HWM
3 min 00 s 2

Bira
Simca-Gordini
2 min 59 s 3
6e lignePos. 15Pos. 14

Brown
Cooper
3 min 02 s 5

Stuck
AFM
3 min 01 s 7
7e lignePos. 18Pos. 17Pos. 16

Schell
Maserati
3 min 07 s 6

Brandon
Cooper
3 min 05 s 8

Ulmen
Veritas
3 min 05 s 6
8e lignePos. 20Pos. 19

Rosier
Ferrari
Pas de temps

Hirt
Ferrari
3 min 10 s 2
9e lignePos. 21

Terra
Simca-Gordini
Pas de temps

Déroulement de la course modifier

Le temps est chaud et sec[2] au moment du départ, donné à 15 h 20[6]. Giuseppe Farina s'élance en tête sur sa Ferrari, à la fin du premier tour il compte déjà quatre secondes d'avance sur ses coéquipiers Piero Taruffi et André Simon. Suivent la Gordini de Robert Manzon, l'HWM de Stirling Moss, auteur d'un beau départ, ayant pris l'avantage sur la Gordini de Jean Behra. En tête, Farina s'échappe rapidement, alors que Moss, un instant troisième, est victime de problèmes d'allumage et doit s'arrêter au quatrième tour pour faire remplacer ses bougies. Simon retrouve la troisième place, mais est bientôt débordé par la Gordini de Behra. Les deux pilotes roulent roues dans roues, et vont se livrer à un chassé-croisé derrière les deux Ferrari de tête. Alors que les HWM doivent toutes se retirer à cause de la fragilité de leur essieu arrière, Farina continue à dominer la course, mais des problèmes d'allumage apparaissent au seizième tour et il doit abandonner peu après, magnéto hors d'usage. Second depuis le départ, Taruffi se retrouve en tête, devant son coéquipier Simon, toujours à la lutte avec Behra. Au stand Ferrari, on rappelle alors Simon; celui-ci s'arrête à la fin du vingt-deuxième tour, pour céder son volant à Farina, qui repart en troisième position. Il compte alors une quinzaine de secondes de retard sur la Gordini de Behra, désormais en seconde position à sept secondes de Taruffi.

Farina reprend une seconde au tour à Behra, qu'il passe au trente-sixième tour, d'autant plus facilement que le pilote français a quelques soucis avec un tuyau d'échappement cassé. Au quarantième passage, Taruffi mène confortablement, comptant vingt-six secondes d'avance sur Farina, tandis que Behra s'arrête pour remplacer son tuyau d'échappement et s'asperger d'eau, la température dans l'habitacle devenant insupportable. Il reprend la piste toujours troisième, mais va devoir s'arrêter à nouveau, la première réparation n'ayant pas tenu. Ayant perdu un tour complet, il repart quatrième derrière la Ferrari privée du pilote local Rudi Fischer.

Tandis que Taruffi, établissant le meilleur temps de la journée à près de 155 km/h de moyenne, ne peut plus être inquiété pour la victoire, Farina est à nouveau victime de problèmes d'allumage, et doit abandonner une seconde fois. Fischer est désormais second, devant les Gordini de Behra et du Prince Bira, mais ce dernier ne profite pas longtemps de sa position, son moteur explosant peu après. Sur la seule Ferrari officielle rescapée, Taruffi emporte une confortable victoire, avec près d'un tour d'avance sur Fischer. Behra parvient à conserver sa troisième place, loin devant les Britanniques Ken Wharton (Frazer Nash) et Alan Brown (Cooper).

Classements intermédiaires modifier

Classements intermédiaires des monoplaces aux premier, cinquième, dixième, quinzième, vingtième, vingt-cinquième, quarantième et cinquantième tours[9].

Classement de la course modifier

Pos.no PiloteVoitureToursTemps/AbandonGrillePoints
130 Piero TaruffiFerrari623 h 01 min 46 s 129
242 Rudi FischerFerrari62+ 2 min 37 s 256
36 Jean BehraGordini61+ 1 tour74
422 Ken WhartonFrazer Nash-Bristol60+ 2 tours133
526 Alan BrownCooper-Bristol59+ 3 tours152
638 Emmanuel de GraffenriedMaserati-Platé58+ 4 tours8 
744 Peter HirtFerrari56+6 tours19 
824 Eric BrandonCooper-Bristol55+7 tours17 
Abd.10 Prince BiraSimca-Gordini52Moteur11 
Abd.32 André Simon
Giuseppe Farina
Ferrari51Magnéto4 
Abd.40 Harry SchellMaserati-Platé31Moteur18 
Ret.46 Stirling MossHWM-Alta24Retrait volontaire9 
Ret.20 Lance MacklinHWM-Alta24Retrait volontaire12 
Abd.8 Robert ManzonGordini20Radiateur3 
Abd.28 Giuseppe FarinaFerrari16Magnéto1 
Abd.18 Peter CollinsHWM-Alta12Transmission6 
Abd.16 George AbecassisHWM-Alta12Transmission10 
Abd.2 Hans StuckAFM-Küchen4Moteur14 
Abd.4 Toni UlmenVeritas-BMW4Fuite d'essence16 
Abd.12 Louis RosierFerrari2Accident20 
Abd.50 Max de TerraSimca-Gordini1Magnéto21 

Légende:

  • Abd.=Abandon

Pole position et record du tour modifier

Tours en tête modifier

Classement général à l'issue de la course modifier

Classement des pilotes
Pos.PiloteÉcuriePoints
SUI

500

BEL

FRA

GBR

ALL

NL

ITA
1 Piero TaruffiFerrari99*
2 Rudi FischerFerrari66
3 Jean BehraGordini44
4 Ken WhartonFrazer Nash33
5 Alan BrownCooper22
  • attribution des points : 8, 6, 4, 3, 2 respectivement aux cinq premiers de chaque épreuve et 1 point supplémentaire pour le pilote ayant accompli le meilleur tour en course (signalé par un astérisque)

À noter modifier

  • 1re victoire en championnat du monde pour Piero Taruffi.
  • 4e victoire en championnat du monde pour Ferrari en tant que constructeur.
  • 4e victoire en championnat du monde pour Ferrari en tant que motoriste.
  • Voiture copilotée : n°32 : André Simon (22 tours) et Giuseppe Farina (29 tours).
  • Le vétéran allemand devenu suisse, Rudolf Caracciola, est victime d'un grave accident lors du Prix de Berne, épreuve réservée aux voitures de sport disputée en ouverture du Grand Prix[9]; les deux jambes brisées, il doit mettre un terme à sa carrière[10].

Notes et références modifier

  1. a b c et d Gérard Crombac, 50 ans de formule 1 : Les années Fangio, Boulogne, Editions E-T-A-I, , 224 p. (ISBN 2-7268-8336-2)
  2. a b et c (en) Mike Lang, Grand Prix volume 1, Haynes Publishing Group, , 288 p. (ISBN 0-85429-276-4)
  3. (en) Adriano Cimarosti, The complete History of Grand Prix Motor racing, Aurum Press Limited, , 504 p. (ISBN 1-85410-500-0)
  4. Christian Moity et Serge Bellu, « La Ferrari Type 500 F2 », Revue L'Automobile, no 392,‎
  5. a et b Alan Henry, Ferrari : Les monoplaces de Grand Prix, Editions ACLA, , 319 p. (ISBN 2-86519-043-9)
  6. a b et c Christian Huet, Gordini Un sorcier une équipe, Editions Christian Huet, , 485 p. (ISBN 2-9500432-0-8)
  7. a b c d e et f (en) Mike Lawrence, Grand Prix Cars 1945-65, Motor racing Publications, , 264 p. (ISBN 1-899870-39-3)
  8. (en) Bruce Jones, The complete Encyclopedia of Formula One, Colour Library Direct, , 647 p. (ISBN 1-84100-064-7)
  9. a et b Edmond Cohin, L'historique de la course automobile, Editions Larivière, , 882 p.
  10. Revue L'Automobile n°74 - juin 1952