Saint-Georges-sur-la-Prée

commune française du département du Cher

Saint-Georges-sur-la-Prée est une commune française située dans le département du Cher en région Centre-Val de Loire.

Saint-Georges-sur-la-Prée
Saint-Georges-sur-la-Prée
Château de Rozay.
Administration
PaysDrapeau de la France France
RégionCentre-Val de Loire
DépartementCher
ArrondissementVierzon
IntercommunalitéCommunauté de communes Vierzon Sologne Berry
Maire
Mandat
Jean-Marc Duguet
2020-2026
Code postal18100
Code commune18210
Démographie
GentiléSaint-georgeois
Population
municipale
599 hab. (2021 en diminution de 6,41 % par rapport à 2015)
Densité26 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 13′ 37″ nord, 1° 56′ 15″ est
Altitude122 m
Min. 91 m
Max. 151 m
Superficie22,83 km2
Unité urbaineCommune rurale
Aire d'attractionVierzon
(commune de la couronne)
Élections
DépartementalesCanton de Vierzon-2
LégislativesDeuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Saint-Georges-sur-la-Prée
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Saint-Georges-sur-la-Prée
Géolocalisation sur la carte : Cher
Voir sur la carte topographique du Cher
Saint-Georges-sur-la-Prée
Géolocalisation sur la carte : Centre-Val de Loire
Voir sur la carte administrative du Centre-Val de Loire
Saint-Georges-sur-la-Prée

Géographie

modifier

Localisation

modifier

La commune est située dans le département du Cher à la limite du Loir-et-Cher.

Elle est à l'intersection des routes départementales 19 et 90. La commune est accessible en voiture depuis la route nationale 76 allant de Bourges à Tours en passant par Vierzon mais aussi depuis la route nationale 20 allant de Vierzon à Châteauroux en prenant la sortie Saint-Hilaire.

La commune se situe à 120 m d'altitude et le point culminant est de 152 m au lieu-dit les Picardies. Le point le plus bas est à 92 m dans la prairie de Saint-Georges.

Communes limitrophes

modifier

Hydrographie

modifier

Saint-Georges-sur-la-Prée est traversée par deux rivières : le Cher sur 4,8 km et la Prée qui se jette dans le Cher à Saint-Loup (Loir-et-Cher).

Climat

modifier

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Centre et contreforts nord du Massif Central, caractérisée par un air sec en été et un bon ensoleillement[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 722 mm, avec 10,9 jours de précipitations en janvier et 7 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Vierzon à 10 km à vol d'oiseau[3], est de 12,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 745,6 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].

Urbanisme

modifier
Une grange abandonnée à Saint-Georges-sur-la-Prée.

Typologie

modifier

Saint-Georges-sur-la-Prée est une commune rurale[Note 1],[7]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[8],[9].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Vierzon, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 20 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[10],[11].

Occupation des sols

modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (85,3 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (87,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (58,3 %), zones agricoles hétérogènes (16,5 %), forêts (12,9 %), prairies (10,5 %), zones urbanisées (1,8 %)[12].

L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Risques majeurs

modifier

Le territoire de la commune de Saint-Georges-sur-la-Prée est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité faible)[13]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[14].

Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment le Cher, la Prée. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1999, 2001 et 2008[15],[13].

Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Saint-Georges-sur-la-Prée.

La commune est vulnérable au risque de mouvements de terrains constitué principalement du retrait-gonflement des sols argileux[16]. Cet aléa est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 97,3 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (90 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 315 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 314 sont en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 83 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[17],[Carte 2].

Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 1991, 1997, 1998, 2002, 2011, 2018 et 2019 et par des mouvements de terrain en 1999[13].

Toponymie

modifier

Saint-Georges-sur-la-Prée a changé plusieurs fois de nom. En 1422, elle portait le nom de Sanctus Georgius de Pradea puis en 1442 Saint-Georges-de-la-Prehee qui changea en 1467 pour devenir Saint-Georges-Souls-la-Prehee[réf. nécessaire].

Au cours de la Révolution française, la commune porta temporairement les noms de Montagne-sur-la-Prée ou Égalité-la-Prée[18].

Histoire

modifier

Le village existait déjà au temps de Charlemagne et y avait été bâtie en 843 l'abbaye bénédictine de Dèvres (ou Devre). Dans l'église de l'abbaye placée sous le vocable de saint Georges, en 843, l'archevêque de Bourges saint Raoul avait transféré les reliques de sainte Perpétue.

Les moines, après le pillage par les Normands en 903, se déplacent dans un prieuré proche leur appartenant qui devient alors l'abbaye Saint-Pierre de Vierzon[19] et y portèrent ces reliques.

Politique et administration

modifier

Rattachements administratifs et électoraux

modifier

La commune se trouve dans le département du Cher et, depuis 1984, dans l'arrondissement de Vierzon. Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 1988 de la deuxième circonscription du Cher.

Elle faisait partie depuis 1793 du canton de Graçay[18]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, la commune est désormais intégrée au canton de Vierzon-2[20].

Intercommunalité

modifier

La commune est devenue membre en 2000 de la communauté de communes de Graçay Saint-Outrille créée fin 1993, et qui a alors pris la dénomination de communauté de communes des Vallées vertes du Cher Ouest.

Cette intercommunalité fusionne avec la communauté de communes Vierzon Pays des Cinq rivières, la nouvelle intercommunalité créée le portant le nom de communauté de communes Vierzon Sologne Berry.

Le , celle-ci a fusionné avec la communauté de communes les Villages de la Forêt pour former la communauté de communes Vierzon-Sologne-Berry et Villages de la Forêt, dont la commune est désormais membre.

Liste des maires

modifier
Liste des maires successifs[21]
PériodeIdentitéÉtiquetteQualité
Les données manquantes sont à compléter.
17901793Claude Martin Propriétaire
17931793Antoine Taureau Fermier
17931800François Maltier Laboureur
18001800Claude Martin Propriétaire
18001808François Maltier Laboureur
18081813Blaise Blanchet Maréchal
18131819Thomas de Waters Colonel
18191823Jean Aradan Fermier
18231824François Firmin Fermier
18241840Alexandre Meunier Fermier
18401843Antoine Boin -
18431846Jacques Gavelle Notaire
18461848Julien Le Goazre de Toulgoet Propriétaire du Rosay
18481851Antoine Boin -
18511855Julien Le Goazre de Toulgoet Propriétaire du Rosay
18551860Claude Meunier Fermier
18601870Antoine Meunier -
18701878Claude Meunier Fermier
18781884Paul Roux Marchand de vin
18841896André Ratelet Agriculteur
18961900Émile de Toulgoet Propriétaire de Rosay
19001908Pierre Brinay Agriculteur
19081919Victor Legendre Agriculteur
19191929Louis Firmin Agriculteur
19291944Henri Tripeau Agriculteur
19441947Joseph Bigot Boulanger
19471978Yves de Hauteclocque Directeur au Botin
19781999Claude DebédaMDCProfesseur de physique
mars 20012020[22]Vincent Faucheux[23],[24]PCFProfesseur des écoles, musicien[25]
2020en coursJean Marc DuguetSE 

Démographie

modifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[27].

En 2021, la commune comptait 599 habitants[Note 3], en diminution de 6,41 % par rapport à 2015 (Cher : −3,05 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
179318001806182118311836184118461851
726647783725830853794835845
185618611866187218761881188618911896
827792852807809794752754711
190119061911192119261931193619461954
676685666572543495509466401
196219681975198219901999200620072012
404401347367590601627631650
20172021-------
611599-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[18] puis Insee à partir de 2006[28].)
Histogramme de l'évolution démographique

Saint-Georges-sur-la-Prée est en crise démographique au début du XVIIIe siècle, puisqu’elle passe de 141 feux en 1709 à 123 en 1726[29]. L’hiver de 1709-1710 notamment cause de nombreuses pertes, ainsi que la grande canicule de 1719 (qui tua beaucoup par dysenterie)[30].

Économie

modifier
  • Brasserie Aouf: production de bières locales.

Culture locale et patrimoine

modifier

Lieux et monuments

modifier
  • Musée de l'ocre. Les carrières d'ocre de Saint-Georges-sur-la-Prée ont été exploitées dès le Moyen Âge ; ce pigment naturel était notamment utilisé pour les fresques. Egalement, Le grenier du Musée évoque l’habitat et la vie du village au cours des deux derniers siècles[31].
  • Église Saint-Georges[32].
  • Le château de Rozay (XVe siècle), propriété privée et non ouvert aux visites. Le château et ses dépendances sont protégés par une inscription à l'inventaire des Monuments historiques[33].
  • Lavoir reconstruit en 2007 par souscription auprès de la population.
  • Stèle érigés en mémoire de la résistance et des victimes des fascistes et des collaborationnistes.
  • Les bords du Cher.
  • Nombreux chemins de randonnée.

Personnalités liées à la commune

modifier

Voir aussi

modifier

Articles connexes

modifier

Notes et références

modifier
  1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Notes carte

modifier
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
  2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le )

Cartes

modifier

Références

modifier
  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  3. « Orthodromie entre Saint-Georges-sur-la-Prée et Vierzon », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Vierzon - Veves » (commune de Vierzon) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  5. « Station Météo-France « Vierzon - Veves » (commune de Vierzon) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  7. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  8. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  9. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  13. a b et c « Les risques près de chez moi - commune de Saint-Georges-sur-la-Prée », sur Géorisques (consulté le )
  14. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le )
  15. « Dossier départemental des risques majeurs dans le Cher », sur www.cher.gouv.fr (consulté le ), partie 1 - chapitre Risque inondation.
  16. « Dossier départemental des risques majeurs dans le Cher », sur www.cher.gouv.fr (consulté le ), partie 1 - chapitre Mouvements de terrain.
  17. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le )
  18. a b et c Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  19. « Abbaye Saint-Pierre. Vierzon, Cher », sur Bibliothèque nationale de France (consulté le )
  20. Décret no 2014-206 du 21 février 2014 portant délimitation des cantons dans le département du Cher
  21. Boloky, « Voici la liste des maires de Saint-Georges-sur-la-Prée », sur saint-georges-sur-la-pree.fr (consulté le ).
  22. « L’adjointe Sophie Henault tête de liste à Saint-Georges-sur-la-Prée », Le Berry républicain,‎ (lire en ligne, consulté le ) « Sophie Henault, actuelle adjointe au maire de Saint-Georges-sur-la-Prée, est candidate aux municipales. L'élue, qui achève son deuxième mandat, conduit la liste « Ensemble, Saint-Georges, pour l'après » rassemblant plusieurs partis de gauche, dans la continuité du maire sortant, Vincent Faucheux ».
  23. Céline Chouard, « Vincent Faucheux pour un 3e mandat », Le Berry républicain,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  24. Liste des maires du Cher et appartenance des communes aux cantons sur le site de la préfecture (consulté le 27 septembre 2014).
  25. [1]
  26. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  27. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  28. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  29. Olivier Zeller, « Changement agraire et récession démographique : la première enquête Orry (1730). L'exemple de l'élection d'Issoudun », Annales de démographie historique 2/2007 (no 114), p. 169
  30. Zeller, op. cit., p. 145 et 153
  31. « Musée de l’Ocre » , sur berryprovince.com (consulté le )
  32. Nicolas Huron, « L’église Saint-Georges de Saint-Georges-sur-la-Prée (18) », sur Patrimoine rural,
  33. https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/PA18000015

Liens externes

modifier

Sur les autres projets Wikimedia :