Mohamed Raouf Najar

footballeur et avocat tunisien
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Mohamed Raouf Najar, né en à Gabès[1], est un footballeur, avocat et homme politique tunisien.

Mohamed Raouf Najar
Fonctions
Ambassadeur de Tunisie en France

(6 ans, 9 mois et 11 jours)
PrésidentZine el-Abidine Ben Ali
PrédécesseurMoncer Rouissi
SuccesseurAdel Fekih
Ministre tunisien de l'Éducation

(1 an, 11 mois et 23 jours)
PrésidentZine el-Abidine Ben Ali
Premier ministreMohamed Ghannouchi
GouvernementGhannouchi I
PrédécesseurMoncer Rouissi
SuccesseurSadok Korbi
Ministre tunisien de la Jeunesse et des Sports

(5 ans, 7 mois et 14 jours)
PrésidentZine el-Abidine Ben Ali
Premier ministreMohamed Ghannouchi
GouvernementGouvernement Hamed Karoui
Gouvernement Mohamed Ghannouchi (1)
PrédécesseurAbderrahim Zouari
SuccesseurAbderrahim Zouari
Biographie
Nom de naissanceMohamed Raouf Najar
Date de naissance
Lieu de naissanceGabès, Tunisie
Nationalitétunisienne
Parti politiqueRassemblement constitutionnel démocratique
ProfessionAvocat

Biographie

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Footballeur

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Il naît d'un père footballeur originaire de Gabès, Mohamed Sahbi Najar. En 1952, la famille déménage à Sfax[2] car son père est recruté par le Club tunisien (actuel Club sportif sfaxien). Jeune, il commence à jouer au handball, à l'instar de son frère aîné Ridha, puis se tourne vers le football et joue au Club tunisien, dont il devient un titulaire incontesté[2]. Mesurant 1,89 mètre, il joue au poste de libéro puis est sélectionné dans l'équipe nationale espoirs[2].

Lors de la finale de la coupe de Tunisie 1971, remportée sur un score de 1-0 face à l'Espérance sportive de Tunis (EST)[2], Raouf Najar sort blessé avec un bandeau blanc sur la tête tandis que l'EST est dissoute par le président Habib Bourguiba pour jet de pierres sur la tribune du Premier ministre Hédi Nouira[2].

Avec ce match, il termine sa carrière avec le palmarès suivant :

Carrière professionnelle et politique

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Raouf Najar commence alors des études de droit[2]. À partir de 1970, il travaille comme attaché de direction à la Banque centrale de Tunisie, devient avocat au barreau de Tunis en 1975[1] et plaide dans des procès politiques[2]. En avril 1994[3], il est nommé président de la Fédération tunisienne de football, poste qu'il occupe jusqu'en 1996[4]. Pendant son mandat, l'équipe de Tunisie est finaliste de la CAN 1996, mais perd face à l'Afrique du Sud, le pays organisateur[2]. De retour à Tunis après cette compétition, l'entraîneur Henryk Kasperczak et Raouf Najar sont reçus à l'aéroport par le président Zine el-Abidine Ben Ali[2].

Le , ce dernier le nomme ministre de la Jeunesse et de l'Enfance[2] dans le gouvernement d'Hamed Karoui, en remplacement d'Abderrahim Zouari. Le , il est reconduit en tant que ministre de la Jeunesse, de l'Enfance et des Sports dans le gouvernement de Mohamed Ghannouchi ; il reste en fonction jusqu'au , lorsque Zouari reprend son poste.

Raouf Najar devient ensuite président de la Cour des comptes en 2001[1] avant d'être nommé ministre de l'Éducation et de la Formation[2],[1], le , en remplacement de Moncer Rouissi. Il quitte le gouvernement le lorsque Sadok Korbi récupère ce portefeuille. Le , par le décret no 2005-2360, il est nommé ambassadeur de Tunisie en France[5] et remet ses lettres de créance le 30 septembre[6]. Il est remplacé le par Adel Fekih.

Références

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  1. a b c et d « Bio express », Jeune Afrique,‎ (ISSN 1950-1285, lire en ligne, consulté le ).
  2. a b c d e f g h i j et k Mohamed Habib Ladjimi, « Raouf Najar », Jeune Afrique,‎ (ISSN 1950-1285, lire en ligne, consulté le ).
  3. « Les transferts en football : une kermesse opaque », sur leaders.com.tn, (consulté le ).
  4. « Nos anciens présidents »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur ftf.org.tn.
  5. « Décret no 2005-2360 du 27 août 2005 », Journal officiel de la République tunisienne, no 70,‎ , p. 2348 (ISSN 0330-7921, lire en ligne [PDF]).
  6. « Remise de lettres de créance », Journal officiel de la République française, no 229,‎ , p. 15704, texte no 1, NOR MAEP0550093E (ISSN 0373-0425, lire en ligne).