Ottignies

localité de Belgique

Ottignies (en wallon Ocgniye, Okgni ou Oknî en wallon d'Ottignies[2]) est une section de la ville belge d'Ottignies-Louvain-la-Neuve, située en Région wallonne dans la province du Brabant wallon.

Ottignies
Ottignies
La maison communale d'Ottignies.
Administration
PaysDrapeau de la Belgique Belgique
RégionDrapeau de la Région wallonne Région wallonne
CommunautéDrapeau de la Communauté française de Belgique Communauté française
ProvinceDrapeau de la province du Brabant wallon Province du Brabant wallon
ArrondissementNivelles
CommuneOttignies-Louvain-la-Neuve
Code postal1340
Zone téléphonique010
Démographie
GentiléOttintois(e)[1]
Population10 166 hab. (01/01/2020)
Densité737 hab./km2
Géographie
Coordonnées 50° 39′ nord, 4° 34′ est
Superficie1 380 ha = 13,80 km2
Localisation
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Ottignies
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Ottignies

C'était une commune à part entière avant la fusion des communes de 1977.

Avec 10 166 habitants au , Ottignies est la deuxième section la plus peuplée de la Commune, derrière Louvain-la-Neuve

Démographie

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  • Sources:INS, Rem:1831 jusqu'en 1970=recensements, 1976= nombre d'habitants au 31 décembre

Étymologie

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Le nom Otengnies est attesté en 1213[3].

Il dériverait d'un étymon Ottiniacas désignant les terres (suffixe germano-roman -iniacas) d'un seigneur ou d'une famille germanique[3] :

  • propriétés de Otto (Otton ou Othon)
  • propriétés des Uhto ou Otta

Otton aurait été un colon-soldat franc de l'époque carolingienne qui obtint un vaste domaine chevauchant la Dyle en échange de ses services.

Un autre étymon possible serait le substantif germanique otter, la loutre.

Histoire

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Les origines

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En 1197, un Godefroid d'Otenies, seigneur de Gentines, époux de Beatrice de Limale est attesté.

En 1213, la paroisse dédiée à saint Remi est mentionnée et un relevé de 1260 signale un château, un marché, un moulin, une brasserie et une franche taverne.

Au XIVe siècle, Ottignies appartient à la famille de Sombreffe. Elle passe ensuite, avec Mousty, à la famille de Virnembourg.

De 1602 à 1731, les Spangen, famille dont le château était érigé sur le territoire actuel de Rotterdam, furent seigneurs d'Ottignies. La famille vendit en 1731 la seigneurie d'Ottignies à la famille Palma-Carillo qui la conserva jusqu'à la fin du régime féodal, en 1809.

La commune d'Ottignies fut alors créée. Elle faisait partie du canton de Wavre, de l'arrondissement de Nivelles, du département de la Dyle.

En 1819, le premier bourgmestre d'Ottignies est le baron P. de Marcq de Tiège.

La période industrielle

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Le village s'est développé à partir de 1850 avec l'ouverture d'une chaussée pavée et la construction du chemin de fer, qui attirèrent de nombreuses usines, des ouvriers et des cheminots. En 1850, Ottignies est choisie au détriment de Wavre comme nœud ferroviaire important, à l'intersection de la ligne Bruxelles-Luxembourg et de la ligne Louvain-Charleroi, qui appartenaient à des compagnies privées différentes. À l'ouverture de la section La Hulpe-Gembloux, un arrêt est prévu à Ottignies. Un bâtiment de gare provisoire est installé en 1858, avant que ne soit construite, en 1884, une gare de style néo-classique, due à Charles Licot. Dans les années 1920, un dépôt de locomotives, désormais disparu, est réalisé en bordure des voies, sur des terrains situés dans la commune de Limelette.

Ottignies est l'enjeu de violents combats entre la 2e division d'infanterie nord-africaine française et l’armée allemande, au cours de la bataille de la Dyle, en 1940, occasionnant la destruction d'un grand nombre de maisons[4]. La ville d'Ottignies – surtout sa gare – fut bombardée par les Alliés en avril et .

Lieux et monuments

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La ferme du Douaire.

Architecture rurale

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Architecture médiévale

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Architecture classique

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Architecture éclectique

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  • La maison communale est un édifice de style éclectique résultant de la fusion d'une école de filles et d'une école de garçons construites en 1881. Chacune des ailes comporte une tour carrée surmontée d'une toiture en forme de bulbe.
Fenêtre Art nouveau, chaussée de La Croix n° 22.
La Dyle à Ottignies.
Plaque à la gloire de la 1re armée américaine et de la brigade Piron sur le « Pont de la Libération » à Mousty.

Ottignies présente plusieurs témoins de l'architecture et des arts décoratifs Art nouveau :

  • maisons à fenêtre circulaire typique de l'Art nouveau géométrique :
    • chaussée de La Croix, 16 et 22
  • sgraffites :
    • chaussée de La Croix n° 13 (sgraffites de Paul Cauchie ? ; fort abîmés)
  • menuiseries d'inspiration Art nouveau :
    • « Villa Marie » avenue du Roi Albert n° 7 (1912)
    • « Villa Les Rochettes » avenue du Roi Albert n° 9 (1912)
    • avenue des Combattants, 9 et 17

Ottignies présente également l'une ou l'autre façade en cimorné, caractéristique de l'Art déco rural :

  • place des Déportés, 1

Patrimoine industriel

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  • Gare d'Ottignies (détruite)
  • Bâtiment de la Tannerie
  • Entrepôts Decoux
  • Ancienne clinique Saint-Pierre
  • Hôtels de la Gare et Duchêne
  • Cabine de transformateur électrique
L'ancienne gare d'Ottignies.
Transformateur électrique (avenue des villas).
Cabine électrique -lignes aériennes- (rue du Monument).

Patrimoine funéraire

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  • Le cimetière du centre d'Ottignies
  • Le cimetière des Coquerées
  • La chapelle curé Huyberechts[5]

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Notes et références

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  1. Jean Germain, Guide des gentilés : les noms des habitants en Communauté française de Belgique, Bruxelles, Ministère de la Communauté française, (lire en ligne), p. 25.
  2. (wa) Hergé, Les pindants del Castafiore. Traduction en wallon ottintois des Aventures de Tintin : Les bijoux de la Castafiore., Dupuis.
  3. a et b Jean-Jacques Jespers, Dictionnaire des noms de lieux en Wallonie et à Bruxelles, éditions Racine, p.460.
  4. Meuwissen Eric, « Partners - lesoir.be », Le Soir,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. Chapelle dédiée à la mémoire du curé A.M. Huyberechts qui fut assassiné par des rexistes le 22 juillet 1944.
  6. À Chastres, non loin d'Ottignies, un cimetière militaire honore les soldats d'Afrique du Nord morts durant la campagne de mai 1940.