Jean-Charles Cavaillé

personnalité politique française

Jean-Charles Cavaillé est un homme politique français, né le à Dellys (Algérie) et mort le à Noyal-Pontivy (Morbihan)[1].

Jean-Charles Cavaillé
Fonctions
Président du conseil général du Morbihan

(6 ans et 5 jours)
PrédécesseurRaymond Marcellin
SuccesseurJoseph Kergueris
Député français

(13 ans, 11 mois et 26 jours)
Élection12 juin 1988
Réélection28 mars 1993
1er juin 1997
Circonscription3e du Morbihan
LégislatureIXe, Xe et XIe (Cinquième République)
Groupe politiqueRPR
PrédécesseurProportionnelle par département
SuccesseurGérard Lorgeoux

(2 ans, 1 mois et 12 jours)
Élection16 mars 1986
CirconscriptionMorbihan
LégislatureVIIIe (Cinquième République)
Groupe politiqueRPR

(7 ans, 11 mois et 29 jours)
Élection19 mars 1978
Réélection21 juin 1981
Circonscription3e du Morbihan
LégislatureVIe et VIIe (Cinquième République)
Groupe politiqueRPR
PrédécesseurHervé Laudrin
SuccesseurProportionnelle par département
Conseiller général du Morbihan

(30 ans et 3 jours)
CirconscriptionCanton de Pontivy
PrédécesseurLouis Robic
SuccesseurHenri Le Dorze
Maire de Noyal-Pontivy

(30 ans et 3 jours)
PrédécesseurLucien Guillemot
SuccesseurBernard Delhaye
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissanceDellys (Algérie)
Date de décès (à 81 ans)
Lieu de décèsNoyal-Pontivy (France)
NationalitéDrapeau de la France France
Parti politiqueRPR
ProfessionConseiller juridique

Biographie modifier

Situation personnelle modifier

Jean-Charles Cavaillé naît le 17 décembre 1930, à Dellys. Elève au lycée Duc-d'Aumale de Constantine, il étudie ensuite le droit musulman et le droit maritime à la Faculté d'Alger, comptant rester dans le pays[2]. En Algérie, il dirige le service contentieux de la Mutualité sociale agricole.

Il quitte l'Algérie en décembre 1962 pour s'installer en France, à Noyal-Pontivy, avec son épouse pharmacienne. Il déclare alors que "pour mieux s'intégrer, nous avons choisi de ne pas nous installer dans le Midi. On est reparti à zéro avec seulement 80 000 F en poche, investis dans la pharmacie de mon épouse"[3]. A son arrivée en France, il s'occupe jusqu'en 1963 du reclassement en France des rapatriés de la mutualité algérienne.

Parcours politique modifier

En 1971, l'abbé Laudrin lui met le pied à l'étrier politique et lui propose de prendre la tête de la mairie de Noyal-Pontivy[4]. Maire de la commune de 1971 à 2001, il est conseiller général du canton de Pontivy de 1976 à 2004. Il est conseiller régional de Bretagne de 1981 à 1986, où il préside la commission des affaires économiques et des travaux.

Raymond Marcellin le propose comme candidat du RPR à la députation en 1978 dans la troisième circonscription du Morbihan. Il fait alors face à l'opposition d'Henri Le Breton dans son propre camp. Henri Le Breton accepte de se retirer au second tour en échange du soutien de ce dernier lors des élections sénatoriales 1983[5].

Député de la 3e circonscription du Morbihan entre le et le , il préside le Conseil général du Morbihan de 1998 à 2004, succédant à son "père en politique", Raymond Marcellin. Il centre son action sur le développement économique du centre-Bretagne, notamment en accompagnant la création de l'axe Triskell, initié en 1992, qui consiste à aménager en quatre-voies les liaisons entre Pontivy et Saint-Brieuc, Vannes et Lorient[6].

Tenant d'une droite jacobine, il s'oppose notamment à la fusion entre le RPR et l'UDF en 1997[7], et soutient Jacques Chirac contre Edouard Balladur lors de l'élection présidentielle 1995[8].

Détail des fonctions et des mandats modifier

Mandats parlementaires
Mandats locaux

Références modifier

  1. Valérie Le Moigne, « Nécrologie. Jean-Charles Cavaillé », sur letelegramme.fr, (consulté le )
  2. Daniel Seité, « Jean-Charles Cavaillé ferme ses dossiers », Ouest-France,‎ , p. 7
  3. « « On n'emporte pas la terre de son pays » », Le Télégramme,‎
  4. Elisabeth Petit, « Jean-Charles Cavaillé, figure politique du Morbihan », Ouest-France,‎ (lire en ligne)
  5. « Henri Le Breton : « Les bagarres ne servent à rien » »,
  6. « Décès. Les hommages à Jean-Charles Cavaillé », Le Télégramme,‎ , p. 3
  7. « Comme une poule devant un couteau », L'Humanité,‎ (lire en ligne)
  8. Bernard Mazières, « Les grognards de Napoléonville A », L'Express,‎ (lire en ligne)

Liens externes modifier