Hubert Colas

Hubert Colas, né en 1957, est auteur de théâtre, metteur en scène, acteur et scénographe français.

Hubert Colas
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Biographie
Naissance
Nationalité
Activités

Il dirige la compagnie Diphtong qu'il crée en 1988 et avec laquelle il monte la plupart de ses propres textes, publiés aux éditions Actes Sud-Papiers : Temporairement épuisé (Théâtre de la Bastille, 1988), Sans Faim (Théâtre national de Strasbourg, 2004), Le Livre d’or de Jan (Festival d'Avignon, 2009), Texte M (Théâtres Garonne et Sorano – Toulouse, 2015).… ainsi que ceux, souvent non théâtraux, d’auteurs contemporains comme Christine Angot, Sonia Chiambretto, Martin Crimp, Rainald Goetz, Witold Gombrowicz, Sarah Kane, Annie Zadek

Par son approche sans cesse renouvelée des textes, Hubert Colas célèbre l’écriture théâtrale dans toute sa diversité. Mais c’est le temps de la représentation qui est au cœur de ses préoccupations. Le travail de recherche et de répétition est tout entier tourné vers cet échange à venir : la rencontre avec le public. Son approche de la scène est frontale et sans ambiguïté.

Biographie modifier

Hubert Colas naît en 1957[1], dans la commune de Chatou en Seine-et-Oise.[réf. nécessaire]

Il se dirige vers l'art dramatique en suivant des cours au Conservatoire national d'art dramatique de Paris et au Théâtre national de Chaillot, place du Trocadéro dans le XVIème arrondissement de Paris (ou XVIe arrondissement). Il se familiarise avec la scène dans ces deux grandes institutions théâtrales sous les conseils de ténors des planches tels qu'Antoine Vitez, Élisabeth Chailloux, Patrice Bigel, Claude Régy ou Jean-Louis Martin-Barbaz. Faisant preuve d'une grande curiosité et d'une ouverture d'esprit sans pareil !, il enrichit sa culture de la scène par d'autres influences, notamment russes et asiatiques, auprès d'Anatoli Vassiliev et du Japonais Yoshi Oïda, il va également s’initier auprès de deux maîtres japonais du et du Kabuki. Hubert Colas ne tarde pas à décrocher ses premiers rôles, mais il se dirige rapidement vers la création scénique. Son travail va rapidement se distinguer par l'exploitation de plusieurs disciplines artistiques au sein d'une même œuvre, ce qui le conduit petit à petit à exceller dans la scénographie, qui lui permet d'agencer à la fois les images, les sons, les décors et les lumières selon sa propre conception.

En 1988, il crée la compagnie Diphtong, avec laquelle il monte nombreux de ses textes. Installée à Marseille depuis 1990, cette dernière tourne beaucoup en France et à l’étranger (Allemagne, Italie, Canada, Russie, Suisse, etc.) et participe à de nombreux festivals, principalement européens (La Bâtie-Festival de Genève, Festival Actoral – Marseille, Festival d’Avignon, Festival des Jeunes Théâtres d’Omsk – Russie, Festival Perspectives de Sarrebruck – Allemagne, Festival delle Colline – Turin, Italie…).

En 2001, il crée et dirige depuis Montévidéo à Marseille, un lieu de résidence et de création dédié aux écritures contemporaines où il offre une résonance singulière aux écritures d’aujourd’hui et favorise les croisements entre les disciplines artistiques.

En 2002, il crée Actoral[2][Pas dans la source], festival international déployé dans une quinzaine de lieux, durant trois semaines, en ouverture de saison et qui chaque année interroge les écritures contemporaines dans tous les domaines artistiques. Le public a déjà pu y découvrir des artistes tels que : Anne-James Chaton, Les Chiens de Navarre, Matija Ferlin, Christophe Fiat, Rodrigo García, Yves-Noël Genod, Amir Reza Koohestani, Joris Lacoste, Philippe Quesne, Nathalie Quintane, Gisèle Vienne, La Cie du Zerep, etc.

En 2005, il traduit et met en scène Hamlet de Shakespeare à La Criée - Théâtre national de Marseille, spectacle présenté ensuite au 59ème Festival d’Avignon.

Il a été artiste associé au Théâtre national de la Colline à Paris (2007-2008), aux scènes nationales du Merlan à Marseille et du Lieu unique à Nantes (2009 - 2010), et à l'École régionale des acteurs de Cannes.

En 2012, il reprend la direction de la revue littéraire marseillaise IF, fondée par les poètes Liliane Giraudon, Jean-Jacques Viton, Henri Deluy et Jean-Charles Depaule.

En 2013, il écrit et crée en collaboration avec Jean-Jacques Jauffret No Signal [?Help], avec les élèves de 3ème année de l’ERAC, à La Friche la Belle de Mai, puis, Gratte-Ciel de Sonia Chiambretto dans le cadre du Festival de Marseille à la Villa Méditerranée.

En 2014, il crée Nécessaire et urgent d’Annie Zadek à La Bâtie-Festival de Genève et en 2015, Texte M. aux Théâtres Garonne et Sorano à Toulouse.

En 2016, il crée à Marseille Une Mouette et autres cas d’espèces, libre réécriture de La Mouette d’Anton Tchekhov par les auteurs Edith Azam, Jérôme Game, Liliane Giraudon, Angélica Liddell, Nathalie Quintane, Jacob Wren et Annie Zadek. Le spectacle est présenté au Théâtre Nanterre-Amandiers en . Hubert Colas signe aussi cette année là la scénographie du spectacle 2666 de Roberto Bolaño mis en scène par Julien Gosselin pour la 70e édition du Festival d’Avignon, puis à l'Odéon-Théâtre de l'Europe à Paris et présente son spectacle Texte M. à l’Usine C à Montréal en novembre.

En 2018, il présente sa dernière création Désordre lors du festival Actoral à Marseille, Montréal et Ottawa. Il sonde avec cette nouvelle écriture la solitude, le silence, le désordre sentimental, le désordre de la nation, le désordre des réseaux et celui de la communication.

En janvier 2020 il crée Nous campons sur les rives de Mathieu Riboulet à Nanterre-Amandiers.

En mai 2021, il mettra en scène son premier texte Temporairement épuisé avec les étudiants en théâtre de l’Université d’Aix-Marseille. Il créera également en juin de la même année une nouvelle version de Texte M. au Maillon à Strasbourg, en coproduction avec le TJP Centre dramatique national. Puis il mettra en scène la pièce Jeff Koons de Rainald Goetz au Mucem à Marseille, en 4 épisodes présentés entre juin et septembre.

La création de Superstructure de Sonia Chiambretto est représentée en janvier 2022.

Auteur modifier

Publications modifier

Éd. Centre Pompidou-Metz

  • Hubert Colas (2011) À l’occasion du cycle « Instantané Hubert Colas » du Centre Pompidou - Metz

Éd. Actes Sud-Papiers[3]

  • Le Livre d’or de Jan (2011)
  • sans faim... (2) (2008)
  • La Brûlure (2006)
  • sans faim / Texte M / Simon (2004)
  • La Croix des oiseaux suivi de Traces (1996)
  • La Brûlure dans « Brèves d’Auteurs » (1995 et 2006)
  • Visages (1994)
  • Terre ou l’épopée sauvage de Guénolé et Matteo (1992)
  • Nomades (1990)
  • Temporairement épuisé (1988)

Inédits

  • No Signal [?Help] (2013)
  • Stop ou tout est bruit pour qui a peur (2012)
  • Ces objets aimés qui d’habitude ne parlent pas (2000)

Revue carnet de voyages, n°3

  • Je suis du Jour (1996), Textes H. Colas, Images D. Ben Loulou

Cahiers Du Renard

  • Le legs invisible dans « L’art d’hériter » (1993)

Les Cahiers de Prospero, revue du Centre national des écritures du spectacle

  • Bribes abattues dans le n°8 ()
  • C’est ma maison dans le n°9 ()

Dans le cadre du Secours populaire, édition Pocket, collection « Des mots pour la vie »

  • Déroutes, 1re partie / Comment durer (2000)

Les Rencontres poétiques de Montpellier, librairie Sauramps

  • Pour la route (2000)

Revue 2, Automne-Hiver 2016

  • Désordre (2016)

Textes traduits par Hubert Colas

Traductions modifier

Theaterstückverlag

  • Gesichter (1996) traduction de Visages en allemand par C. Frühauf

Éd. Trilce

  • Tierra (2003), traduction de Terre en espagnol par Fernando Gomez Grande
  • Rostros (2003), traduction de Visages en espagnol par Gustavo Perdomo

Ksiegarnia Akademicka

  • Dosyt (2004) dans l’Anthologie de la dramaturgie contemporaine française, traduction de sans faim en polonais par Joanna Warsza

Verlag der Autoren

  • Die Verbrennung (2006), traduction de La Brûlure en allemand par Barbara Engelhardt

Éd. Actualités Éditions

  • traduction en espagnol de sans faim (2013)

Revue 2, Autumn-Winter 2016

  • Disorder (2016)

Metteur en scène modifier

Scénographe modifier

  • 2016 : 2666 de Roberto Bolaño, mise en scène Julien Gosselin, Festival d'Avignon
  • 2018 : Joueurs, Mao II, Les Noms de Don DeLillo, mise en scène Julien Gosselin, Festival d'Avignon[4]

Distinctions modifier

Notes et références modifier

  1. « BnF Catalogue général », sur bnf.fr (consulté le ).
  2. « Hubert Colas », sur Les Théâtres (consulté le ).
  3. « Hubert COLAS », sur actes-sud.fr (consulté le ).
  4. « Joueurs, Mao II, Les Noms », sur Festival d'Avignon (consulté le )

Liens externes modifier