Grand Prix automobile de Suisse 1951

course de Formule 1

Le Grand Prix automobile de Suisse 1951 (XI Grosser Preis der Schweiz), disputé le sur le circuit de Bremgarten, est la huitième épreuve du championnat du monde de Formule 1 courue depuis 1950 et la première manche du championnat 1951. Il s'agit de la deuxième édition du Grand Prix de Suisse comptant pour le championnat du monde de Formule 1.

Grand Prix de Suisse 1951
Tracé de la course
Données de course
Nombre de tours42
Longueur du circuit7,280 km
Distance de course305,760 km
Conditions de course
Météopluie soutenue
Affluenceenviron 150 000 spectateurs
Résultats
Vainqueur Drapeau de l'Argentine Juan Manuel Fangio,
Alfa Romeo,
h 7 min 53 s 64
(vitesse moyenne : 143,444 km/h)
Pole position Drapeau de l'Argentine Juan Manuel Fangio,
Alfa Romeo,
min 35 s 9
(vitesse moyenne : 168,108 km/h)
Record du tour en course Drapeau de l'Argentine Juan Manuel Fangio,
Alfa Romeo,
min 51 s 1
(vitesse moyenne : 153,174 km/h)

Contexte avant le Grand Prix modifier

Le championnat du monde modifier

Le championnat du monde de Formule 1, créé l'année précédente, va se disputer sur huit épreuves : sept Grands Prix ont été retenus, ainsi que les 500 miles d'Indianapolis, course encore courue sous une réglementation dérivée de l'ancienne 'Formule Internationale'. Le Grand Prix de Grande Bretagne ayant été repoussé en juillet, le Grand Prix de Suisse constitue cette saison l'épreuve inaugurale, trois jours avant Indianapolis. Le championnat promet d'être plus disputé que l'an passé, la suprématie des Alfa Romeo Alfetta (principalement aux mains de Giuseppe Farina, champion en titre, et de son dauphin Juan Manuel Fangio) étant désormais contestée par les récentes Ferrari 375 F1 à moteur atmosphérique (menées par Alberto Ascari et Luigi Villoresi), un peu moins puissantes mais bien plus sobres.

Si le championnat débute seulement fin mai, les principaux protagonistes se sont déjà mesurés à plusieurs reprises, la saison ayant commencé le , lors du Grand Prix de Syracuse (remporté par la Ferrari de Villoresi, en l'absence des Alfa Romeo). Parmi les épreuves les plus importantes, le pilote milanais a également remporté le Grand Prix de Pau, disputé le , son coéquipier Ascari s'étant quant à lui imposé lors du Grand Prix de San Remo. Les Alfa Romeo ont entamé leur saison plus tardivement, lors de l'International Trophy disputé à Silverstone, mais la finale fut stoppée après six tours à cause de la grêle et le résultat (première place pour la Ferrari Thin Wall de Reg Parnell) annulé. Alfa Romeo et Ferrari sont les deux seuls constructeurs officiellement représentés en ce début de saison, après le retrait de Maserati et la mise en liquidation judiciaire de Talbot (dont les voitures d'usine ont toutes été vendues en début d'année). Ces deux marques sont toutefois régulièrement représentées par le biais d'écuries ou de pilotes privés. Farina a notamment remporté le Grand Prix de Paris le sur sa Maserati personnelle, devant la Talbot-Lago de José Froilán González[1].

Le circuit modifier

Ce circuit au parcours accidenté comportant des secteurs pavés accueille le Grand Prix de Suisse depuis 1934. Long de plus de sept kilomètres, inchangé par rapport à l'année précédente, il est réputé pour sa difficulté et ses nombreux pièges.

Monoplaces en lice modifier

  • Alfa Romeo 159 "Usine"
Favorite du championnat, l'Alfetta dispose pour 1951 d'un moteur de plus de 400 chevaux.

L'Alfetta dispose désormais de la dernière évolution moteur, apparue l'an passé lors du grand prix d'Italie, la pression de suralimentation a été augmentée et la puissance dépasse maintenant les 400 chevaux. Ce moteur exige un carburant très riche, la consommation en est encore accrue. Un réservoir latéral de soixante-quinze litres a été ajouté pour pallier le problème de l'autonomie, portant la capacité à deux cent vingt-cinq litres de carburant. La suspension arrière a été modifiée (type de Dion), afin d'améliorer la motricité. Cette dernière version de l'Alfetta est baptisée 159.

L'usine engage ici quatre modèles pour le champion du monde Giuseppe Farina (qui bénéficie d'une version spéciale avec réservoirs auxiliaires de carburant portant la capacité à trois cent vingt litres[1]), Juan Manuel Fangio, le pilote essayeur Consalvo Sanesi et le pilote local Emmanuel de Graffenried. Luigi Fagioli, qui compte près de cinquante-trois ans, a été relégué au rôle de pilote de réserve.

  • Ferrari 375 F1 "Usine"

Apparue au Grand Prix d'Italie 1950, la Ferrari 375 s'est montrée d'emblée une concurrente redoutable pour les Alfa Romeo. Dans sa version 1951, le V12 atmosphérique dispose d'un double allumage, la puissance annoncée est de 350 chevaux en ce début de saison. La Scuderia Ferrari a engagé trois voitures : deux modèles 1951 pour Alberto Ascari et Luigi Villoresi, et un modèle 1950 (simple allumage, 330 chevaux) pour Piero Taruffi. Beaucoup plus sobres que les Alfetta, ces voitures peuvent accomplir la distance du Grand Prix (305 km) avec moins de deux cents litres de carburant, sans devoir ravitailler.Cette course s'annonce difficile pour Ascari, sérieusement brûlé au bras lors d'une course de voitures de sport disputée à Gênes la semaine précédente, gros handicap sur ce circuit exigeant.

Deux Ferrari privées participent également à cette course : Peter Whitehead sur sa 125 F1 à compresseur, et le pilote suisse Rudi Fischer sur une monoplace dotée d'un V12 atmosphérique de deux litres et demi, engagée par l'Écurie Espadon.

  • Maserati 4CLT-48

L'usine a renoncé à engager ses vieillissantes 4CLT-48, apparues trois ans plus tôt. La marque est néanmoins représentée par Enrico Platé, qui a amené deux voitures pour Louis Chiron et Harry Schell.

  • Talbot-Lago T26C

Depuis quelques mois, l'usine de Suresnes est en dépôt de bilan, et les monoplaces T26C-DA d'usine ont été vendues à des pilotes indépendants[2]. Louis Rosier et Johnny Claes participent à la course avec un de ces derniers modèles, cinq autres clients habituels de la marque sont également présents à Berne. Ces monoplaces, en version double allumage, développent environ 280 chevaux.

  • HWM "Usine"

Le petit constructeur britannique HWM a engagé deux de ses monoplaces de formule 2 pour Stirling Moss et George Abecassis, dont c'est la première participation en championnat du monde.

  • Veritas Meteor
Les formules 2 sont également admises à Bremgarten, ici une Veritas Meteor semblable à celle que pilote Peter Hirt pour cette course.

L'Écurie Espadon a engagé une Veritas Meteor pour le pilote suisse Peter Hirt. Cette monoplace de formule 2 est équipée d'un moteur six cylindres de deux litres de cylindrée.

  • Les absentes

Amédée Gordini avait initialement inscrit deux Simca-Gordini T15 pour cette course, mais a finalement renoncé à les amener.

L'équipe British Racing Motors est absente, toujours en proie à des problèmes de mise au point et de fiabilité avec ses surpuissantes P15 à moteur V16.

Coureurs inscrits modifier

Liste des pilotes inscrits[3],[4]
no PiloteÉcurieConstructeurModèleN° châssisMoteurPneumatiques
2 Johnny ClaesÉcurie BelgeTalbot-LagoTalbot-Lago T26C-DA110 052Talbot L6D
4 Philippe ÉtancelinPrivéTalbot-LagoTalbot-Lago T26C-DA110 054Talbot L6D
6 Yves Giraud-CabantousPrivéTalbot-LagoTalbot-Lago T26C110 009Talbot L6D
8 Louis RosierÉcurie RosierTalbot-LagoTalbot-Lago T26C-DA110 053Talbot L6D
10 Henri LouveauÉcurie RosierTalbot-LagoTalbot-Lago T26C110 001Talbot L6D
12 George AbecassisHW MotorsHWMHWM 513Alta L4D
14 Stirling MossHW MotorsHWMHWM 511Alta L4D
16 Peter WhiteheadPrivéFerrariFerrari 125114Ferrari V12sD
18 Luigi VilloresiScuderia FerrariFerrariFerrari 375 F1375/5Ferrari V12P
20 Alberto AscariScuderia FerrariFerrariFerrari 375 F1375/4Ferrari V12P
22 Nino FarinaAlfa Romeo SpAAlfa Romeo Alfa Romeo 159Alfa Romeo L8sP
24 Juan Manuel FangioAlfa Romeo SpAAlfa Romeo Alfa Romeo 159Alfa Romeo L8sP
26 Emmanuel de GraffenriedAlfa Romeo SpAAlfa Romeo Alfa Romeo 159Alfa Romeo L8sP
28 Consalvo SanesiAlfa Romeo SpAAlfa Romeo Alfa Romeo 159Alfa Romeo L8sP
30 Louis ChironEnrico PlatéMaseratiMaserati 4CLT-481601Maserati L4sP
32 Harry SchellEnrico PlatéMaseratiMaserati 4CLT-481598Maserati L4sP
38 Rudi FischerÉcurie EspadonFerrariFerrari 212110Ferrari V12P
40 Guy MairesseÉcurie BelgiqueTalbot-LagoTalbot-Lago T26C110 002Talbot L6D
42 José Froilán GonzálezPrivéTalbot-Lago Talbot-Lago T26C-GS110 055Talbot L6D
44 Piero TaruffiScuderia FerrariFerrariFerrari 375 F1375/2Ferrari V12P
46 Francis RochatPrivéSimca-GordiniSimca-Gordini T114-GCGordini L4E
48 Robert ManzonÉquipe GordiniSimca-GordiniSimca-Gordini T1514-GCGordini L4sE
50 André SimonÉquipe GordiniSimca-GordiniSimca-Gordini T1511-GCGordini L4sE
52 Peter HirtÉcurie Espadon Veritas Veritas Meteor3 Veritas L6

Qualifications modifier

Deux journées de qualifications sont organisées, les vendredi et samedi précédant la course. Le temps est radieux durant ces deux jours. Ascari étant handicapé par ses brûlures et Taruffi pilotant une version de l'année passée, à simple allumage, les espoirs de la Scuderia Ferrari reposent sur Luigi Villoresi, qui réalise le meilleur temps le vendredi devant les pilotes Alfa Romeo. Le samedi, Juan Manuel Fangio et Giuseppe Farina se montrent nettement plus rapides que la veille au volant de leurs puissantes Alfetta, et relèguent Villoresi à l'extérieur de la première ligne. À plus de 168 km/h de moyenne sur ce circuit difficile, Fangio a relégué le champion du monde Farina à près de deux secondes, et Villoresi à plus de trois secondes. Les deux autres Alfa Romeo de Consalvo Sanesi et Emmanuel de Graffenried occupent la seconde ligne devant les deux autres Ferrari officielles de Piero Taruffi et Alberto Ascari, qui s'élanceront en troisième ligne, aux côtés de Louis Rosier, premier des indépendants au volant de sa Talbot personnelle.

Résultats des qualifications
Pos.no PiloteÉcurieTempsÉcart
124 Juan Manuel FangioAlfa Romeomin 35 s 9-
222 Giuseppe FarinaAlfa Romeo2 min 37 s 8+ 1 s 9
316 Luigi VilloresiFerrari2 min 39 s 3+ 3 s 4
428 Consalvo SanesiAlfa Romeo2 min 40 s 3+ 4 s 4
538 Emmanuel de GraffenriedAlfa Romeo2 min 41 s 8+ 5 s 9
644 Piero TaruffiFerrari2 min 45 s 2+ 9 s 3
716 Alberto AscariFerrari2 min 46 s 0+ 10 s 1
88 Louis RosierTalbot-Lago2 min 52 s 7+ 16 s 8
916 Peter WhiteheadFerrari2 min 52 s 9+ 17 s 0
1038 Rudi FischerFerrari2 min 54 s 1+ 18 s 2
1110 Henri LouveauTalbot-Lago2 min 56 s 2+ 20 s 3
124 Philippe ÉtancelinTalbot-Lago2 min 57 s 3+ 21 s 4
1342 José Froilán GonzálezTalbot-Lago2 min 57 s 3+ 21 s 4
1414 Stirling MossHWM-Alta2 min 58 s 4+ 22 s 5
156 Yves Giraud-CabantousTalbot-Lago3 min 00 s 3+ 24 s 4
1638 Peter Hirt Veritas3 min 01 s 6+ 25 s 7
1732 Harry SchellMaserati3 min 02 s 4+ 26 s 5
182 Johnny ClaesTalbot-Lago3 min 02 s 5+ 26 s 6
1930 Louis ChironMaserati3 min 03 s 8+ 27 s 9
2012 George AbecassisHWM-Alta3 min 05 s 1+ 29 s 2
2140 Guy MairesseTalbot-Lago3 min 12 s 0+ 36 s 1

Grille de départ du Grand Prix modifier

Grille de départ du Grand Prix et résultats des qualifications[5]
1re lignePos. 3Pos. 2Pos. 1

Villoresi
Ferrari
2 min 39 s 3

Farina
Alfa Romeo
2 min 37 s 8

Fangio
Alfa Romeo
2 min 35 s 9
2e lignePos. 5Pos. 4

Graffenried
Alfa Romeo
2 min 41 s 8

Sanesi
Alfa Romeo
2 min 40 s 3
3e lignePos. 8Pos. 7Pos. 6

Rosier
Talbot-Lago
2 min 52 s 7

Ascari
Ferrari
2 min 46 s 0

Taruffi
Ferrari
2 min 45 s 2
4e lignePos. 10Pos. 9

Fischer
Ferrari
2 min 54 s 1

P.Whitehead
Ferrari
2 min 52 s 9
5e lignePos. 13Pos. 12Pos. 11

González
Talbot-Lago
2 min 57 s 3

Étancelin
Talbot-Lago
2 min 57 s 3

Louveau
Talbot-Lago
2 min 56 s 2
6e lignePos. 15Pos. 14

Cabantous
Talbot-Lago
3 min 00 s 3

Moss
HWM
2 min 58 s 4
7e lignePos. 18Pos. 17Pos. 16

Claes
Talbot-Lago
3 min 02 s 5

Schell
Maserati
3 min 02 s 4

Hirt
Veritas
3 min 01 s 6
8e lignePos. 20Pos. 19

Abecassis
HWM
3:05.1

Chiron
Maserati
3 min 03 s 8
9e lignePos. 21

Mairesse
Talbot-Lago
3 min 12 s 0

Déroulement de la course modifier

Malgré une pluie très soutenue, 150 000 spectateurs assistent à la course[6]. Sur les 305 kilomètres à parcourir, les Alfa Romeo vont devoir ravitailler une fois, sauf celle de Farina qui dispose de réservoirs auxiliaires et qui embarque plus de 300 litres de méthanol. Au sein de la Scuderia Ferrari, on a procédé à un échange : Piero Taruffi va piloter la voiture d'Alberto Ascari, ce dernier, trop handicapé par ses brûlures au bras pour espérer un bon résultat, s'élancera donc au volant d'une monoplace de l'an passé[7].

Dès le départ, Fangio s'installe en tête, devant ses coéquipiers Farina et Sanesi. Soulevant d’impressionnantes gerbes d'eau, les trois pilotes Alfa Romeo achèvent le premier tour dans cet ordre, devançant la Ferrari de Luigi Villoresi et la quatrième Alfetta pilotée par le pilote local Emmanuel de Graffenried. Vient ensuite Ascari, qui éprouve de grandes difficultés à piloter sa Ferrari à cause de ses douloureuses blessures. Son coéquipier Taruffi a été distancé au départ, mais semble à l'aise sur cette piste détrempée et s'emploie à regagner quelques places malgré une visibilité très réduite. Durant les cinq premières boucles, Farina parvient à rester dans le sillage de Fangio, mais celui-ci va alors commencer à accentuer le rythme et prendre ses distances à raison d'une seconde au tour. Au sixième tour Villoresi parvient à dépasser l'Alfa de Sanesi, tandis que Taruffi poursuit sa remontée et prend le meilleur sur Ascari au neuvième.

Au treizième tour, Villoresi percute une haie et doit abandonner, alors que Taruffi dépasse Graffenried et s'empare de la quatrième place, puis de la troisième au tour suivant, ayant doublé Sanesi. Farina est toujours en seconde position, désormais à plus de quinze secondes de Fangio. Ce dernier, qui doit ravitailler, accélère encore le rythme, et en huit tours porte son avance à une quarantaine de secondes. Il effectue son arrêt au vingt-troisième tour, et repart quelques secondes après le passage de Farina. Ce dernier ne parvient pas longtemps à garder le commandement, Fangio reprend la tête au cours du vingt-neuvième tour, distançant immédiatement son coéquipier, qui est maintenant directement menacé par Taruffi. Au quarantième passage, le pilote Ferrari est revenu à deux longueurs, et s’empare peu après de la seconde place. Fangio, souverain sous la pluie (meilleur tour à 153 km/h de moyenne), l'emporte avec près d'une minute d'avance sur Taruffi, auteur d'une course très courageuse. Farina, qui a considérablement ralenti en fin de course, est troisième, loin devant ses coéquipiers Sanesi et Graffenried, qui terminent nettement distancés.

Malgré ses brûlures, Ascari est parvenu à effectuer toute la course, qu'il achève en sixième position, bénéficiant de la sortie de route (sans gravité) de Peter Whitehead, qui le précédait, lors de son trente-septième passage. Henri Louveau fut également victime d'une sortie de route, plus sérieuse, lors du trente-et-unième tour, sa Talbot s’étant retournée : jambe cassée, le pilote français mettra alors un terme à sa carrière. À noter la course méritante de Stirling Moss, auteur d'un sans-faute et huitième pour ses débuts en championnat du monde sur la modeste HWM de formule 2.

Classements intermédiaires modifier

Classements intermédiaires des monoplaces aux premier, cinquième, dixième, quinzième, vingtième-cinquième et trentième tours[8],[9].

Classement de la course modifier

La Ferrari 375 F1, deuxième de l'épreuve grâce à la belle prestation de Piero Taruffi.
Pos.no PiloteVoitureToursTemps/AbandonGrillePoints
124 Juan Manuel FangioAlfa Romeo422 h 07 min 53 s 64 (143,444 km/h)19
244 Piero TaruffiFerrari422 h 08 min 48 s 88 (+ 55 s 24)66
322 Nino FarinaAlfa Romeo422 h 09 min 12 s 95 (+ 1 min 19 s 31)24
428 Consalvo SanesiAlfa Romeo412 h 09 min 27 s 1 (+ 1 tour)43
526 Toulo de GraffenriedAlfa Romeo402 h 08 min 05 s 7 (+ 2 tours)52
620 Alberto AscariFerrari402 h 10 min 59 s 0 (+ 2 tours)7
730 Louis ChironMaserati402 h 11 min 20 s 2 (+ 2 tours)19
814 Stirling MossHWM-Alta402 h 11 min 25 s 0 (+ 2 tours)14
98 Louis RosierTalbot-Lago392 h 08 min 04 s 6 (+ 3 tours)8
104 Philippe EtancelinTalbot-Lago392 h 10 min 59 s 9 (+ 3 tours)12
1138 Rudi FischerFerrari392 h 11 min 41 s 4 (+ 3 tours)10
1232 Harry SchellMaserati382 h 09 min 43 s 4 (+ 4 tours)17
132 Johnny ClaesTalbot-Lago35+ 7 tours18
1440 Guy MairesseTalbot-Lago31+ 11 tours21
Abd.16 Peter WhiteheadFerrari36Accident9
Abd.10 Henri LouveauTalbot-Lago30Accident11
Abd.12 George AbecassisHWM-Alta23Magnéto20
Abd.6 Yves Giraud CabantousTalbot-Lago14Allumage15
Abd.18 Luigi VilloresiFerrari12Accident3
Abd.42 José Froilán GonzálezTalbot-Lago10Pompe à huile13
Abd.52 Peter HirtVeritas0Distribution d'essence16

Légende :

  • Abd.=Abandon

Pole position et record du tour modifier

Évolution du record du tour en course modifier

Le meilleur tour fut amélioré dix fois au cours de l'épreuve, le record de la journée étant établi juste avant que la pluie ne réapparaisse[9].

Tours en tête modifier

Classement général à l'issue de la course modifier

Classement des pilotes
Pos.PiloteÉcuriePoints
SUI

500

BEL

FRA

GBR

ALL

ITA

ESP
1 Juan Manuel FangioAlfa Romeo99*
2 Piero TaruffiFerrari66
3 Giuseppe FarinaAlfa Romeo44
4 Consalvo SanesiAlfa Romeo33
5 Emmanuel de GraffenriedAlfa Romeo22
  • attribution des points : 8, 6, 4, 3, 2 respectivement aux cinq premiers de chaque épreuve et 1 point supplémentaire pour le pilote ayant accompli le meilleur tour en course (signalé par un astérisque)

À noter modifier

Notes et références modifier

  1. a et b Pierre Abeillon, « Les Talbot en course », Revue Auto passion, no 31,‎
  2. Alain Spitz, Talbot : des Talbot-Darracq aux Talbot-Lago, Paris, Editions E.P.A., , 348 p. (ISBN 2-85120-170-0)
  3. (en) Bruce Jones, The complete Encyclopedia of Formula One, Colour Library Direct, , 647 p. (ISBN 1-84100-064-7)
  4. Christian Huet, Gordini Un sorcier une équipe, Editions Christian Huet, , 485 p. (ISBN 2-9500432-0-8)
  5. a et b (en) Mike Lang, Grand Prix volume 1, Haynes Publishing Group, , 288 p. (ISBN 0-85429-276-4)
  6. Revue L'Automobile n°63 - juillet 1951
  7. Gérard Crombac, 50 ans de formule 1 : Les années Fangio, Boulogne, Editions E-T-A-I, , 224 p. (ISBN 2-7268-8336-2)
  8. Edmond Cohin, L'historique de la course automobile, Editions Larivière, , 882 p.
  9. a et b Revue Auto course n°2, Auto Course Ltd, 1951