Château des Adhémar

château français situé à Montélimar

Le château des Adhémar, ou château de Montélimar, se situe dans la ville de Montélimar, dans la Drôme. Il a abrité de 2000 à 2017 un centre d'art contemporain.

Château des Adhémar
Image illustrative de l’article Château des Adhémar
Vue de la façade ouest du château des Adhémar
Nom localChâteau de Montélimar[1]
Début constructionXIIe siècle
Propriétaire initialMaison d'Adhémar
Propriétaire actuelDépartement de la Drôme
Destination actuelleCentre d'art contemporain
ProtectionLogo monument historique Classé MH (1889)
Coordonnées 44° 33′ 33″ nord, 4° 45′ 16″ est
PaysDrapeau de la France France
Région historiqueDauphiné
CommuneMontélimar
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Château des Adhémar
Site web http://www.chateaux-ladrome.fr/

Histoire

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On dispose de peu d'informations sur le premier château construit au XIe siècle par le comte de Toulouse, probablement en même temps que la chapelle Sainte-Guitte. Il s’agissait d’une motte castrale, un donjon construit sur une motte et protégé par un talus de terre et un large fossé. Il est situé juste au dessus de l'église paroissiale Saint-Pierre[B 1].

Dans la deuxième partie du XIIe siècle, le château initial est transformé en palais par les Adhémar, le castrum montilium Adhemari exprime la richesse de la lignée. La souveraineté de la lignée des Adhémar est reconnue par un diplôme impérial en 1164[B 1].

Autour de 1200, deux frères se partagent la seigneurie. Cette indivision entraîne la construction de deux pôles seigneuriaux, un au nord, dont il subsiste la tour de Narbonne, et un à l'est, constituant la citadelle, dont les murailles du XIIIe siècle constitueront le réduit défensif des fortifications du XVIe siècle[2][source insuffisante].

Au XIVe siècle fut construite la « tour de Narbonne », seule partie subsistante d’un château appartenant aux comtes du Valentinois. Le vieux château appartenait alors au pape. Ce château (à l’exception du donjon) a été détruit vers 1580 sur ordre du duc de Lesdiguières, chef des armées protestantes du Dauphiné pour faire la place à un ensemble de fortifications plus moderne[3][source insuffisante].

La forteresse servit ensuite de prison, durant tout le XIXe siècle, jusqu'en 1926[B2 1].

Le logis seigneurial a été classé monument historique en 1889[4].

Architecture

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Le logis seigneurial (ou palatium), rare exemple d’ensemble palatial d’architecture romane, se compose d’une salle aux vastes proportions, la « Grande salle inférieure » (parfois dite en latin aula), dotée d’un plafond à la française, et, à l’étage, d’une pièce de même dimension (125 m²), la « Grande salle supérieure », ouverte à l’ouest et disposant d’une enfilade de larges fenêtres en plein cintre et se prolongeant par une loggia avec le même type d’ouvertures. Le tout est orienté vers la ville[5].

L'église du XIe siècle, par ses dimensions, avait probablement une fonction paroissiale. Elle fut dédiée à saint Pierre. Au XVIe siècle, la nef est transformée en poudrière, tandis que la partie nord reste une chapelle dédiée à sainte Agathe. Son appellation de Sainte-Guitte provient d'une lecture erronée des archives au XIXe siècle[réf. nécessaire].

De ce complexe ensemble castral ne subsistent que les éléments médiévaux les plus importants. Les rénovations du XVIe siècle ont fait disparaître plusieurs bâtiments plus modestes[réf. nécessaire].

Centre d'art contemporain

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Propriété du département de la Drôme depuis 1965, le château des Adhémar accueille entre 2000 et 2017 un centre d'art contemporain qui accompagne des projets d’artistes locaux. Elle s’inscrit dans le projet des trois châteaux départementaux (Montélimar, Grignan et Suze-la-Rousse) dont l’objectif est de croiser création contemporaine et patrimoine[réf. nécessaire].

Depuis sa création, une cinquantaine d’expositions temporaires ont été réalisées avec des artistes de renommée nationale, voire internationale (John Armelder, Daniel Buren, Felice Varini, Ann Veronica Janssens, Olga Kisseleva, etc.), et de jeunes créateurs (Delphine Balley, Le Gentil Garçon, Marie Hendriks, Emmanuel Régent, etc.)[réf. nécessaire].

Programmation

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Annexes

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Bibliographie

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  • Michèle Bois, Montélimar (Drôme). Château des Adhémar (compte-rendu), [1]
  • Michèle Bois, Le château des Adhémar à Montélimar, Congrès archéologique de France, 1992, (lire en ligne).
  • Michèle Bois (dir.), « Le Château des Adhémar à Montélimar », dans Fortifications et châteaux dans la Drôme : Des premières positions défensives aux châteaux de plaisance, Paris, Créaphis, , 192 p. (ISBN 2-913610-43-9), p. 91-93.  .
  • Michèle Bois (dir.), « La Citadelle de Montélimar », dans Fortifications et châteaux dans la Drôme : Des premières positions défensives aux châteaux de plaisance, Paris, Créaphis, , 192 p. (ISBN 2-913610-43-9), p. 130-131.  .

Articles connexes

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Liens externes

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Notes et références

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Références

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  1. a et b Bois 2014, p. 91.
  1. Bois 2014, p. 131.
  1. « Château de Montélimar » (consulté le ).
  2. Bois, 1992, p. 210.
  3. Bois, 1992, p. 208.
  4. Notice no PA00116988, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  5. Notice no PM26000183, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
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