Bataille de la Hougue

bataille navale

La bataille de la Hougue est une bataille navale pendant la guerre de la Ligue d'Augsbourg. En 1692, elle voit la victoire de la flotte anglo-hollandaise sur la flotte française du vice-amiral de Tourville, au large de la pointe du Cotentin.

Bataille de la Hougue
Description de cette image, également commentée ci-après
Le Soleil Royal en feu à la bataille de la Hougue, Huile sur toile par Adriaen van Diest.
Informations générales
Date (Barfleur)
& (La Hougue / Cherbourg)
Lieu Au large de l'île de Tatihou
Issue Victoire anglo-hollandaise
Belligérants
Drapeau du royaume de France Royaume de FranceDrapeau de l'Angleterre Royaume d'Angleterre
Drapeau des Provinces-Unies Provinces-Unies
Commandants
Comte de TourvilleEdward Russell
Forces en présence
44 navires de ligne
13 autres navires
3 240 canons
21 000 hommes[1]
88 navires de ligne
37 autres navires
6 750 canons
39 000 hommes
Pertes
15 navires de ligne2 navires

Guerre de la Ligue d'Augsbourg

Batailles

Coordonnées 49° 35′ 03″ nord, 1° 12′ 31″ ouest
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Bataille de la Hougue
Géolocalisation sur la carte : Manche
(Voir situation sur carte : Manche)
Bataille de la Hougue

Pour aider son cousin, le catholique Jacques II d'Angleterre, à retrouver son trône après en avoir été chassé par son beau-fils Guillaume III d'Orange-Nassau, Louis XIV lui propose une flotte et des hommes mis sous l'autorité de Tourville. L'embarquement est prévu en Cotentin avec 20 000 hommes, qui stationnent en attendant dans un immense camp sur les collines au-dessus de Quinéville[2], et 70 vaisseaux pour débarquer près de l'île de Portland.

Après la défaite de Béveziers en , la flotte anglo-hollandaise, certes à deux contre un, reprend le contrôle de la Manche.

Préparatifs

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La guerre se poursuit depuis plusieurs années. Persuadé de la faiblesse de l'engagement anglais au sein de la coalition, Louis XIV prépare une opération militaire visant à débarquer environ 20 000 hommes sur les côtes anglaises et de placer à nouveau Jacques II sur le trône[3].

Une des conditions de la réussite de ce plan est que Tourville doit entrer en Manche avec une force navale suffisante pour tenir tête à la flotte coalisée.

Les atermoiements français

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Bien qu'il commande à la flotte, Tourville ne possède aucun pouvoir décisionnaire sur la stratégie de cette opération. Celle-ci est placée sous le commandement de Jacques II, Bonrepaus et Bellefonds. Ce dernier doit commander le corps expéditionnaire prévu à un effectif de 20 000 hommes concentré à Saint-Vaast-la-Hougue, dans le nord-Cotentin. Pierre Mangon du Houguet, l'un des premiers historiens du Cotentin, a relaté la bataille dont il fut le témoin des préparatifs et du dénouement. C'est ainsi qu'il note pour l'année 1692 : « Les troupes viennent camper à Quettehou, et voisines de la Hougue… Tous les mois d'avril et de mai se passèrent en préparatifs avec grand appareil, et beaucoup de braves gens prêts à passer en Angleterre »[4].

Une flotte de protection et de transport basée à Brest doit venir à Saint-Vaast pour embarquer les troupes. En , les trois commandants de la force d'invasion s'installent à Saint-Vaast. Devant l'ampleur de la tâche pour rassembler les troupes, de nombreuses difficultés surviennent notamment entre l'armée de terre et la marine[5]. Le recrutement rencontre aussi des difficultés à la date prévue du déclenchement de l'opération : environ 2 500 hommes, les 20 navires de Châteaurenault et l'escadre du Levant manquent encore. Alors qu'initialement Tourville devait disposer de 70 vaisseaux, il n'en dispose que d'une quarantaine sous-armés en hommes et en équipement[6].

Le courrier du roi

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Le , le roi adresse un courrier à Tourville. Il contient des directives quant au déroulement de l'opération. Tourville doit appareiller impérativement le et aucun retard ne sera toléré quitte à laisser en arrière les vaisseaux non armés. Il doit envoyer la partie de sa flotte la plus rapide au Havre prendre contact avec Bonrepaus pour le prévenir de son arrivée ensuite, il doit se rendre à la Hougue pour embarquer l'infanterie puis attendre l'arrivée des navires emportant le reste des troupes. Par ce courrier, l'amiral apprend que le lieu du débarquement sera désigné par le roi Jacques II et qu'il lui obéira en tout point ainsi qu'à Bellefonds. Une fois le débarquement terminé, il renverra les bâtiments de transport dans leurs ports respectifs et restera en Manche. Toutefois, si Tourville rencontre les Anglais avant d'arriver à la Hougue, le roi lui donne l'ordre de les combattre : « Sa majesté veut absolument qu'il parte de Brest ledit jour , quand même il aurait avis que les ennemis seraient dehors avec un nombre de vaisseaux supérieurs à ceux qui seraient en état de le suivre. […] En cas qu'il les rencontre en allant à la Hougue, Sa Majesté veut qu'il les combatte en quelque nombre qu'ils soient […] et s'il a du désavantage, Sa Majesté se remet à lui de sauver l'armée le mieux qu'il pourra. »[7].

Première étape : la bataille navale

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Le , sous les ordres de Tourville, la flotte quitte Brest mais sans le renfort des 16 navires de l'escadre du Levant de l'amiral Victor Marie d'Estrées. Alors que ses 44 vaisseaux s'engagent dans la Manche, le corsaire guernesiais John Tupper les découvre et alerte l'amiral Russel de l'avancée de la flotte française[8].

Le renfort de la flotte du Levant

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La flotte du Levant appareille de Toulon le et capture deux navires anglais le . Alors qu'elle s'apprête à passer Gibraltar le , elle traverse une violente tempête qui détruit deux vaisseaux. L'amiral est contraint de faire demi-tour pour s'abriter à Malaga et réparer les avaries. C'est à ce moment qu'il apprend qu'un convoi anglais se trouve à proximité. Le , il envoie 5 navires les attaquer. Pour éviter la capture, les Anglais incendient leurs bateaux[9]. La flotte ne franchit le détroit de Gibraltar que le et mouille à Bertheaume le , jour de l'engagement de Tourville.

La bataille de Barfleur

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Bataille de Barfleur. Au centre, le Soleil Royal français entre un vaisseau hollandais et un vaisseau anglais. Tableau de Ludolf Bakhuizen, 1693.

Le jeudi , la flotte de Tourville se dirige vers la Hougue, pour embarquer l'armée de Jacques II. Mais on annonce les flottes anglaises et hollandaises qui viennent d'effectuer leur jonction au large de Barfleur. L'amiral n'est pas prévenu à temps que la flotte anglo-hollandaise lui est supérieure (99 vaisseaux de ligne[8] avec 6 750 canons contre 44 vaisseaux français et 3 240 canons). Louis XIV ayant, en , donné l'ordre d'attaquer quelles que soient les circonstances, Tourville décide donc d'attaquer la flotte ennemie en plein centre, pendant près de 12 heures. La bataille, qui se déroule au large à 7 lieues marines (21 milles marins actuels) entre le cap de la Hougue et la pointe de Barfleur, est indécise, cependant la flotte française doit renoncer à l'expédition projetée et se mettre à l'abri en profitant de la nuit et de la brume.

Les Français n'ont perdu aucun vaisseau tandis que les Anglais déplorent la mort du contre-amiral Richard Carter et la perte de deux navires[10],[11].

Le bilan de la bataille est mitigé, et même s'il sera perçu dans l'opinion publique comme une défaite cuisante en raison des évènements ultérieurs de la Hougue, il est cependant une victoire de Tourville car sa flotte deux fois moins nombreuse s'en sort indemne, tout en coulant plusieurs vaisseaux ennemis (le Soleil-Royal coula cinq brûlots) alors que les anglo-hollandais font état de 5 000 marins tués et 3 000 blessés quand les français comptent 1 700 tués ; cependant les marins français sont bien plus difficiles a remplacer. Louis XIV dira lui-même « j'ai eu plus de joie à apprendre que 44 de mes vaisseaux ont battu 99 de mes ennemis pendant un jour, que des pertes que j'ai faites »[12].

Deuxième étape : le repli français

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Portrait de Tourville avec une représentation du combat naval de La Hougue (fin du XVIIe siècle).

Faute de fortifications sur la côte normande, ou d'une rade sûre, Tourville prévoit de rejoindre Brest ou Saint-Malo afin de trouver un port où réparer les navires, dont la plupart ont été endommagés. Vingt-sept navires parviennent à franchir avant la renverse des courants le raz Blanchard à l’extrême pointe du Cotentin, et à rallier Saint-Malo : un exploit d'Hervé Riel. Mais les treize plus grands, dont le Soleil Royal de Tourville, sont renvoyés par les courants et les vents vers le nord-est. Poursuivis par les Anglais, ils sont alors contraints de gagner la côte afin d'y trouver refuge[8].

Le , trois navires fortement touchés pendant la bataille, sont échoués sur la côte à Cherbourg : le Triomphant près de l'embouchure de la Divette, l'Admirable sur les Mielles, et le Soleil Royal, navire amiral, à la pointe du Hommet. L'artillerie des fortifications de la ville tient pour quelque temps l'ennemi à distance mais les « saintes-Barbes » (stocks de poudre) du Soleil Royal et du Triomphant s'embrasent et explosent : les projections de débris et de boulets provoquent de gros dégâts matériels et humains dans la ville.

Tourville, à bord d'un autre vaisseau, poursuit sa route vers la Hougue, dans l'espoir d'être appuyé par les troupes et bateaux qui s'y trouvent[8]. Une fois arrivé, l'amiral reçoit l'ordre d'échouer ses vaisseaux ; il importe de conserver canons et équipages. Six près de l'île Tatihou (Le Merveilleux, Le Saint-Philippe, L'ambitieux, Le Foudroyant, Le Magnifique et Le Terrible), et six autres derrière la pointe de la Hougue[8] (Le Fort, Le Gaillard, Le Bourbon, Le Fier, Le Tonnant, Le Saint-Louis)[13].

Les et , les Anglais, embarqués sur des chaloupes, incendient l'un après l'autre les navires échoués. Jacques II regarde sur les hauteurs de Quinéville ce spectacle qui marque la fin de ses ambitions. La destruction des quinze vaisseaux français correspond à peu près aux pertes subies par la flotte anglo-hollandaise deux ans plus tôt à la bataille du cap Béveziers. Cette victoire navale anglo-hollandaise n'est cependant pas mieux exploitée par les vainqueurs que celle de Béveziers ne l'avait été par les Français : cela envenime un conflit entre le secrétaire d'État Nottingham et l'amiral Russel, qui est finalement écarté du commandement de la flotte pour l'année 1693. En France, les quinze vaisseaux perdus sont remplacés dès l'année suivante et Louis XIV, conscient que ce sont ses propres ordres qui ont contraint Tourville à livrer bataille en infériorité, ne lui en tint pas rigueur et le nomma maréchal de France le vendredi [13].

Cette défaite navale révèle la nécessité de consolider la défense de la baie. Ce sera chose faite deux ans plus tard, avec l'édification de deux tours similaires, l'une à la pointe de La Hougue et l'autre sur l'île Tatihou. Elle révèle aussi l'erreur des adversaires de Vauban, qui ont convaincu Louis XIV d'arrêter les travaux du port de Cherbourg et même de démolir ses fortifications. La destruction des navires de ligne à proximité des côtes permet, à marée basse, de récupérer la quasi-totalité des équipages et de l'armement, ce qui relativise le préjudice subi. À l'époque, le couvert forestier français est encore suffisant pour les besoins de la marine, et il est plus aisé de remplacer un navire qu'un équipage expérimenté[1].

Les épaves de la Hougue

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Pendant quelques décennies, les vestiges de la flotte de Tourville ont servi de point d'amarrage pour les marins et de ressources en bois. Peu à peu oubliées, les restes envasés des épaves (quilles, varangues principalement) sont redécouverts en 1985 par Christian Cardin, donnant lieu à d'importantes recherches archéologiques, présentées en partie au musée maritime de l'île Tatihou. De ces découvertes est né le projet de l'association « Tourville » de reconstruire l'un de ces vaisseaux du XVIIe siècle : le Jean-Bart, vaisseau de 1er rang contemporain du Saint-Philippe et du Magnifique, tous deux retrouvés parmi les épaves de La Hougue.

En 2022, trois épaves retrouvées en 1990 sont identifiées comme des vaisseaux français coulés durant la bataille. Deux des épaves, enfouies sous une épaisse couche de vase, présentent un réel intérêt scientifique et historique[14].

Forces en présence

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  • Angleterre : 56 vaisseaux de ligne
  • Provinces-Unies[15] : 26 vaisseaux de ligne
  • Total flotte alliée : 82 vaisseaux de lignes, plus de nombreux bâtiments auxiliaires
  • France : 44 vaisseaux de lignes, plus de nombreux bâtiments auxiliaires
Escadre blanche (Almonde)
(Provinces-Unies)
CanonsCapitaineSortEscadre bleue et blanche (d'Amfreville)
(France)
CanonsCapitaineSort
Noord Holland68Jacob de JongeBourbon68Capitaine de vaisseau de PerrinetBrûlé à La Hougue
Zeelandia90schout-bij-nacht (contre-amiral) Geleyn EvertsenMonarque90Chef d'escadre de NesmondBrest
Ter Goes54Maarten BarentszAimable70CV Charles-César de Boscal de RéalsBrest
Gelderland64Johan Willem van RechterenSaint-Louis64CV Jean de La Roque-PersinBrûlé à La Hougue
Veere62Cornelis MosselmanDiamant60CV Simon de Pas de Feuquières (mort en juin de ses blessures à la bataille de Barfleur)Le Havre
Koning Willem92Vice-admiraal Carel Van der Putte...
Eerste Edele74Andries de Boer...
Wappen van Medemblick50Jan Visscher
Brandenburg92Hendrik van Toll
West-Friesland88schout-bij-nacht Jan Gerritsz. MuijsGaillard68Capitaine de vaisseau Chevalier d'AmfrevilleBrûlé à La Hougue
Zeelandia64Philips SchrijverTerrible88CV de SébevilleBrûlé à La Hougue
Ripperda50Herman LijnslagerMerveilleux90Lieutenant général marquis d'AmfrevilleBrûlé à La Hougue
Slot Muyden72Paulus Van der DussenTonnant80CV de SeptèmesBrûlé à La Hougue
Prins92Luitenant-admiraal Philips van AlmondeSaint-Michel60CV comte de VillarsSaint-Malo
Elswoud72Louis, Graaf van NassauSans Pareil62CV François Sochet de FervilleSaint-Malo
Schatterschoef50Jan Barend van Wassenaar
Leijden64Pieter Klaasz. Decker
Prinses Maria92Vice-admiraal Gillis Scheij
Amsterdam64Cornelis Van der SaanSérieux64CV marquis de BlénacSaint-Malo
Stad en Lande50RossFoudroyant84Chef d'escadre de RelingueBrûlé à La Hougue
Veluwe64Cornelis van BrakelBrillant62Capitaine de vaisseau Commandeur de CombesSaint-Malo
Castel Medenblick86Vice-admiraal Gerard Callenburgh
Ridderschap van Holland72Johan van Convent
Maagd van Dordrecht60Matthijs Paradijs
Capitaen Generael84Schout-bij-nacht Philips van der Goes
Zeven Provinciën76Evert de Liefde
Escadre rouge (Russell)
(Angleterre)
CanonsCapitaineSortEscadre blanche (Tourville)
(France)
CanonsCapitaineSort
St Michael90Thomas HopsonFort60Capitaine de vaisseau de La RongèreBrûlé à La Hougue
Lennox70John MundenHenri64CV de La Roche-AllardSaint-Malo
Bonaventure50John HubbardAmbitieux96Capitaine de vaisseau Saujon
Lieutenant général marquis de Villette-Mursay
Brûlé à La Hougue
Royal Katherine82Wolfram CornwallCouronne76Capitaine de vaisseau de MontbronSaint-Malo
HMS Sovereign of the Seas100Humphrey Sanders. Vice admiral Sir Ralph DelavalMaure52Capitaine de vaisseau des AugiersSaint-Malo
Captain70Daniel JonesCourageux58CV de La LuzerneSaint-Malo
Centurion50Francis Wyvil...
Burford70Thomas Harlow...
Elizabeth70Stafford FairbornePerle52CV de ForbinSaint-Malo
Rupert66Basil BeaumontGlorieux64CV de ChâteaumorantSaint-Malo
Eagle70John LeakeConquérant84CV du MagnouSaint-Malo
Chester50Thomas GillamSoleil Royal104CV Charles des Nos
Vice-amiral de Tourville
Brûlé à Cherbourg
St Andrew96George ChurchillSaint-Philippe84CV marquis d'InfrevilleBrûlé à La Hougue
Britannia100John Fletcher. David Mitchell. Admiral of the fleet Edward RussellAdmirable90CV de BeaujeuBrûlé à Cherbourg
London96Matthew Aylmer...
Greenwich54Richard Edwards...
Restoration70James Gother...
Grafton70William Bockenham...
Hampton Court70John GraydonContent68CV de Sainte-MaureSaint-Malo
Swiftsure70Richard ClarkeSouverain80Chef d'escadre marquis de LangeronBrest par la Manche
St Albans50Richard FitzpatrickIllustre70Capitaine de vaisseau de CombesBrest par la Manche
Kent70John NevilleModéré52Capitaine de vaisseau d'ÉvrySaint-Malo
HMS Royal William100Thomas Jennings. Rear admiral Sir Cloudesley Shovell...
Sandwich90Antony Hastings (tué)...
Oxford54James Wishart...
Cambridge70Richard Lestock...
Ruby50George Mees...
Escadre bleue (Ashby)
(Angleterre)
CanonsCapitaineSortEscadre bleue (Gabaret)
(France)
CanonsCapitaineSort
Hope70Henry RobinsonExcellent60CV du Rivault-HuetSaint-Malo
Deptford50William KerrPrince56Capitaine de vaisseau de BagneuxBrest par la Manche
Essex70John BridgesMagnifique86Chef d'escadre marquis de CoëtlogonBrûlé à La Hougue
Duke90William Wright. Rear admiral Richard Carter (mort au combat)Laurier64Capitaine de vaisseau d'HervaultSaint-Malo
Ossory90John Tyrell...
Woolwich54Christopher Myngs...
Suffolk70Christopher Billop...
Crown50Thomas Warren...
Dreadnought64Thomas Coall...
Stirling Castle70Benjamin Walters...
Edgar72John TorpleyBrave58Capitaine de vaisseau de ChalaisSaint-Malo
Monmouth66Robert RobinsonEntendu60Capitaine de vaisseau de RicouxLe Havre. Naufrage
Duchess90John ClementsTriomphant76CV Antoine-François de Machault de BelmontBrûlé à Cherbourg
Victory100Edward Stanley. Admiral Sir John AshbyOrgueilleux94CV de Courbon-Blénac
Lieutenant général Gabaret
Brest par la Manche
Vanguard90Christopher MasonFier80CV de La HarteloireBrûlé à La Hougue
Adventure50Thomas DilkesFleuron56Capitaine de vaisseau de MontgonSaint-Malo
Warspite70Caleb Grantham...
Montague62Simon Foulks...
Defiance60Edward Gurney...
Berwick70Henry Martin...
Lion60Robert WisemanCourtisan64CV François Colbert de Saint-MarsSaint-Malo
Northumberland70Andrew CottonGrand84Chef d'escadre PanetiéSaint-Malo
Advice50Charles HawkinsSaint-Esprit74CV de La GalissonnièreSaint-Malo
Neptune96Thomas Gardner. Vice admiral George RookeSirène64CV Duquesne-MosnierSaint-Malo
Windsor Castle90Earl of Danby...
Expedition70Edward Dover...
Monck60Benjamin Hoskins...
Resolution70Edward Good...
Albemarle90Sir Francis Wheler...

Notes et références

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  1. a et b Corvisier 1997, p. 524.
  2. Jeannine Bavay, « Le Val de Saire », Vikland, la revue du Cotentin, no 5,‎ avril-mai-juin 2013, p. 6 (ISSN 0224-7992).
  3. Dessert 2002, p. 269.
  4. Lecœur 2009, p. 131.
  5. Dessert 2002, p. 271.
  6. Dessert 2002, p. 272.
  7. Dessert 2002, p. 274-275.
  8. a b c d et e Edmond Thin, Le Val de Saire : Trésors d'un jardin du Cotentin sur la mer, Éditions OREP, , 165 p. (ISBN 978-2-915762-82-2), p. 19.
  9. Dessert 2002, p. 272-273.
  10. Les marins illustres de la France, Léon Guérin, 1845, p. 510.
  11. Petitfils 1995, p. 505.
  12. Patrick Villiers, La France sur mer de Louis XIII à Napoléon, p. 100/103.
  13. a et b Lecœur 2009, p. 135.
  14. Libération et AFP, « Trois épaves du XVIIe siècle authentifiées dans la Manche au large de Saint-Vaast-la-Hougue », sur Libération (consulté le ).
  15. The Anglo-Dutch Fleet at the Battle of Barfleur/La Hogue 1692, 2017.

Voir aussi

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Bibliographie

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  • Olivier Chaline, La mer et la France : Quand les Bourbons voulaient dominer les océans, Paris, Flammarion, coll. « Au fil de l’histoire », , 560 p. (ISBN 978-2-08-133327-7)
  • Jean Meyer et Martine Acerra, Histoire de la marine française : des origines à nos jours, Rennes, Ouest-France, , 427 p. [détail de l’édition] (ISBN 2-7373-1129-2, BNF 35734655)
  • Rémi Monaque, Une histoire de la marine de guerre française, Paris, éditions Perrin, , 526 p. (ISBN 978-2-262-03715-4)
  • Michel Vergé-Franceschi (dir.), Dictionnaire d'Histoire maritime, éditions Robert Laffont, coll. « Bouquins »,
  • Guy Le Moing, Les 600 plus grandes batailles navales de l'Histoire, Rennes, Marines Éditions, , 620 p. (ISBN 978-2-35743-077-8)
  • André Corvisier, Histoire militaire de la France, t. 1 : des origines à 1715, Paris, PUF, coll. « Quadrige », , 648 p. (ISBN 2-13-048906-0)
  • Daniel Dessert, La Royale, Vaisseaux et marins du Roi Soleil, Paris, Fayard, , 393 p. (ISBN 2-213-02348-4)
  • Jean-Christian Petitfils, Louis XIV, Paris, Perrin pour le grand livre du mois, coll. « Tempus », (réimpr. 2008), 775 p. (ISBN 978-2-286-02047-7), p. 505
  • Daniel Dessert, Tourville, Paris, Fayard, , 371 p. (ISBN 2-213-59980-7), p. 269 et suiv.
  • Bruno Robert (ill. Daniel Lordey, P. Téqui), L'enseigne du Soleil Royal. roman, Paris, P. Téqui, coll. « Défi », , 317 p. (ISBN 978-2-7403-1386-2), p. 25
  • Charles Bourel de La Roncière, Histoire de la Marine française : Le crépuscule du Grand règne, l’apogée de la Guerre de Course, t. 6, Paris, Plon, , 674 p. (lire en ligne)
  • Stéphane Haffemayer et Ghislain Baury, « La bataille de La Hougue, de la Hollande aux Cévennes (1692) : Des galères méditerranéennes aux rivages normands. Recueil d'études en hommage à André Zysberg », Cahier des Annales de Normandie, Caen, CRHQ, no 36,‎ , p. 507-525
  • Philip Aubrey, The defeat of James Stuart's armada, 1692, Leicester University Press, 1979, 194 p. (ISBN 0-7185-1168-9)
  • Roger Lepelley, Chroniques de La Hougue tome 1, la guerre de la ligue d'Augsbourg et la fin du grand règne, 1688-1715, Versailles, Saint-Vaast-La-Hougue, 1992, 413 p. (ISBN 2-9503917-2-9)
  • Georges Toudouze, Roger Lepelley, Chroniques de la Hougue tome 2, la bataille de La Hougue, 29 mai 1692, Cherbourg-Octeville, éditions Isoète, 1899 (réimp.2003), 219 p. (ISBN 2-913-920-29-2)
  • Jean de La Varende, Le maréchal de Tourville et son temps, Le Mesnil-sur-l'Estrée, Christian de Bartillat Éditeur, 1992, 254 p. (ISBN 2-905563-69-9), p. 170-223
  • Henry Le Marquand, Tourville marin de Louis XIV, Lyon, H. Larchandet, 1942, 389 p, p. 201-303
  • Jacques Dinfreville, Le chevalier d'Infreville, Grenoble, édition des 4 seigneurs, 1973, 332 p, (ISBN 2-85231-003-1), p. 203-221
  • Philippe de Villette-Mursay, Michel Vergé-Franceschi, Mes campagnes de mer sous Louis XIV, avec un dictionnaire des personnages et des batailles, Paris, collection in-texte Tallandier, 1991, 464 p, (ISBN 2-235-02047-X), p. 205-221
  • Claude de Forbin, Mémoire du comte de Forbin, 1656-1733, Paris, Mercure de France, 1993 (réimp. 2008), 570 p, (ISBN 978-2-7152-2474-2), p. 229-235
  • Hubert Granier contre-amiral (2S), Marins de France au combat, tome II, 1610-1715, Paris, éditions France-Empire, 1994, 431 p, (ISBN 2-7048-0726-4), p. 214-218
  • Alain Demerliac, La marine de Louis XIV, nomenclature des vaisseaux du Roi-Soleil de 1661 à 1715, 2e édition, Nice, Éditions Oméga, 1995, 333p, (ISBN 2-906381-15-2)
  • Jacques Vichot, Répertoire des navires de guerre Français, Paris, Association des amis du musée de la marine, 1967, 148 p
  • André Davy, Le marquis d'Amfreville et la marine de Colbert, Condé-sur-Noireau, auto-édition André Davy, 2013, 154 p, (ISBN 978-2-9544369-0-6), p. 89-116
  • Maurice Lecœur (photogr. Christine Duteurtre), Val de Saire, Isoète, , 173 p. (ISBN 978-2-9139-2076-7), p. 134-137.

Liens externes

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