Élections régionales de 1998 en Mecklembourg-Poméranie-Occidentale

Les élections régionales de 1998 en Mecklembourg-Poméranie-Occidentale (en allemand : Landtagswahl in Mecklenburg-Vorpommern 1998) se tiennent le , afin d'élire les 71 députés de la 3e législature du Landtag pour un mandat de quatre ans.

Élections régionales de 1998 en Mecklembourg-Poméranie-Occidentale
71 députés du Landtag
Majorité absolue : 36 députés)
Type d’électionÉlection parlementaire
Corps électoral et résultats
Inscrits1 404 552
Votants1 115 634
79,42 % en augmentation 6,6
Votes exprimés1 084 611
Votes nuls31 023
SPD – Harald Ringstorff
Voix371 885
34,29 %
en augmentation 4,8
Députés élus27en augmentation 4
CDU – Berndt Seite
Voix327 948
30,24 %
en diminution 7,4
Députés élus24en diminution 6
PDS – Helmut Holter
Voix264 299
24,37 %
en augmentation 1,7
Députés élus20en augmentation 2
3e législature du Landtag
Diagramme
Ministre-président
SortantÉlu
Berndt Seite
CDU
Harald Ringstorff
SPD
laiv-mv.de

Le scrutin est marqué par la victoire du SPD, qui remporte la majorité relative et devance ainsi la CDU du ministre-président Berndt Seite. Harald Ringstorff accède ensuite au pouvoir à la tête de la première « coalition rouge-rouge » de l'histoire allemande.

Contexte

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Aux élections régionales du , la CDU du ministre-président Berndt Seite confirme sa position de premier parti du Mecklembourg-Poméranie-Occidentale. Réunissant 37,7 % des voix, elle fait élire 30 députés sur 71 à pourvoir.

Le SPD, première force de l'opposition depuis , reste donc à la deuxième place au sein du Landtag avec 29,5 % des suffrages exprimés et 23 élus. Il est suivi du PDS, qui s'adjuge une solide troisième position après avoir rassemblé 22,7 % des voix et 18 parlementaires. Le FDP, membre de la majorité pendant les quatre années précédentes, est lui exclu de l'assemblée après avoir obtenu seulement 3,8 % des exprimés.

Après la direction fédérale du SPD a rejeté la volonté de son chef de file régional Harald Ringstorff de constituer une « coalition rouge-rouge » avec le PDS, Seite assure son maintien au pouvoir. Il forme effectivement une « grande coalition » dans laquelle Ringstorff est ministre de l'Économie et vice-ministre-président.

Seite procède à un important remaniement ministériel en . À cette occasion, Ringstorff quitte le cabinet pour reprendre la présidence du groupe parlementaire, tandis que les deux formations au pouvoir s'échangent le ministère de l'Économie et le ministère des Finances.

Mode de scrutin

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Le Landtag est constitué de 71 députés (en allemand : Mitglied des Landtags, MdL), élus pour une législature de quatre ans au suffrage universel direct et suivant le scrutin proportionnel de Hare.

Chaque électeur dispose de deux voix : la première (en allemand : Wahlkreisstimme) lui permet de voter pour un candidat de sa circonscription selon les modalités du scrutin uninominal majoritaire à un tour, le Land comptant un total de 36 circonscriptions ; la seconde voix (en allemand : Landesstimme) lui permet de voter en faveur d'une liste de candidats présentée par un parti au niveau du Land.

Lors du dépouillement, l'intégralité des 71 sièges est répartie à la proportionnelle sur la base des secondes voix uniquement, à condition qu'un parti ait remporté 5 % des voix au niveau du Land ou un mandat uninominal. Si un parti a remporté des mandats au scrutin uninominal, ses sièges sont d'abord pourvus par ceux-ci.

Dans le cas où un parti obtient plus de mandats au scrutin uninominal que la proportionnelle ne lui en attribue, la taille du Landtag est augmentée afin de rétablir la proportionnalité.

Campagne électorale

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Principaux partis et chefs de file

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PartiChef de fileRésultat de 1994
Union chrétienne-démocrate d'Allemagne
Christlich Demokratische Union Deutschlands
Berndt Seite
(Ministre-président)
37,7 % des voix
30 députés
Parti social-démocrate d'Allemagne
Sozialdemokratische Partei Deutschlands
Harald Ringstorff29,5 % des voix
23 députés
Parti du socialisme démocratique
Partei des Demokratischen Sozialismus
Helmut Holter22,7 % des voix
18 députés

Résultats

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Voix et sièges

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Résultats des élections régionales de 1998 en Mecklembourg-Poméranie-Occidentale
PartisCirconscriptionsListeTotal des sièges
Votes%Sièges+/-Votes%SiègesSièges+/-
Parti social-démocrate d'Allemagne (SPD)392 77436,5720 13371 88534,29727 4
Union chrétienne-démocrate d'Allemagne (CDU)346 58132,2714 14327 94830,241024 6
Parti du socialisme démocratique (PDS)273 68125,482 1264 29924,371820 2
Union populaire allemande (DVU)00,000 31 1942,8800
Alliance 90 / Les Verts (Grünen)22 9542,140 29 2402,7000
Parti libéral-démocrate (FDP)20 4031,900 17 0621,5700
Autres17 6031,640 42 9833,9600
Votes valides1 073 99696,271 084 61197,22
Votes blancs et nuls41 6383,7331 0232,78
Total1 115 63410036 1 115 6341003571
Abstentions288 91827,15288 91827,15
Nombre d'inscrits / participation1 404 55279,421 404 55279,42

Analyse

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Conséquence d'une nouvelle concomitance avec les élections fédérales, la participation connaît une envolée et bondit de six points, frôlant les 80 % des inscrits. Cette nouvelle situation profite au SPD de l'ancien ministre de l'Économie Harald Ringstorff, qui devient le premier parti du Land grâce à une progression de l'ordre de cinq points, et triple son nombre de députés élus au scrutin uninominal. La CDU du ministre-président Berndt Seite est elle clairement défaite, puisqu'elle perd plus de sept points et la moitié de ses mandats de circonscription. Elle est talonnée par le PDS, qui rate de peu d'engranger le soutien d'un quart des exprimés.

Conséquences

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Le , Ringstorff est investi ministre-président à la tête de la première « coalition rouge-rouge » de l'histoire fédérale, dans laquelle Helmut Holter est ministre du Travail et vice-ministre-président. Au cours du vote, il recueille 39 voix favorables, alors que sa majorité en totalise 47.

Notes et références

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Annexes

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Articles connexes

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