Élections cantonales françaises de 1985

Les élections cantonales françaises de 1985 ont lieu les et .

Élections cantonales françaises de 1985

(1er tour)

(2d tour)
Type d’électionCantonales
Corps électoral et résultats
Inscrits au 1er tour17 822 317
Votants au 1er tour11 888 472
66,70 % en diminution 1,7
Votes exprimés au 1er tour11 485 466
Blancs et nuls au 1er tour403 006
Inscrits au 2d tour12 365 502
Votants au 2d tour8 190 772
66,24 % en diminution 3,9
Votes exprimés au 2d tour7 803 909
Blancs et nuls au 2d tour386 863
Droite parlementaire
Voix au 1er tour5 636 044
49,07 %
en diminution 0,7
Voix au 2e tour4 055 809
51,97 %
Gauche parlementaire
Voix au 1er tour4 667 474
40,64 %
en diminution 8,4
Voix au 2e tour3 598 331
46,11 %
Extrême droite
Front national
Voix au 1er tour1 016 288
8,84 %
en augmentation 8,6
Voix au 2e tour25 273
1,82 %
Extrême gauche
Voix au 1er tour74 019
0,64 %
en augmentation 0,1
Voix au 2e tour5 020
0,06 %

Les cantons concernés appartiennent à la série de 1979, auxquels s'ajoutent 139 nouveaux cantons.

Résultats modifier

Analyse modifier

Le taux d'abstention est relativement faible (record pour des cantonales sous la Ve République), avec 33,30 % au premier tour.

L'opposition de droite (RPR et UDF) gagne 381 sièges en plus, ce qui lui permet de conquérir dix nouvelles présidences de conseils généraux. Le rapport de forces s'établit après ces élections à 69 départements pour la droite sur 95.

Elle se rapproche de la majorité absolue en voix (49,07 %)

C'est aussi la première élection française qui voit l'émergence du FN, qui s'il culmine nationalement à 8,69 %, est beaucoup plus fort dans le sud-est (autour de 20 %).

L'extrême-droite fait donc un bond, passant de 25 000 voix (0,20 %) en 1982, à 1 000 000 de voix.

L'échec des présidents sortants socialistes Louis Mermaz dans l'Isère et André Laignel dans l'Indre sont les exemples les plus marquants du nouveau recul de la gauche, qui perd au total 244 sièges (un quart de ses sièges de 1979).

La gauche perd aussi la Charente-Maritime, la Corrèze, la Corse-du-Sud, l'Eure-et-Loir, la Gironde, l'Oise, le Var. En revanche, la gauche remporte la Guadeloupe et la Guyane. Elle conserve aussi la présidence des Alpes-de-Haute-Provence grâce à la division de la droite.

Résultats nationaux modifier

Résultats selon le ministère de l'Intérieur[1]
Partis politique
ou coalition
Premier tourSecond tourSièges
Voix%SiègesVoix%SiègesNb.+/-
Parti socialiste2 854 51924,852 436 35131,22424 -155
Parti communiste1 437 23812,51882 73511,31149 -80
MRG173 3481,50139 9791,7957 -13
Divers gauche202 3691,72139 2661,7859 +4
Gauche parlementaire4 667 47440,643 598 33146,11689 -244
UDF2 078 62718,091 387 12917,77525 +103
RPR1 904 80516,581 650 83421,15400 +155
Divers droite1 652 61214,381 017 84613,04425 +124
Droite parlementaire5 636 04449,074 055 80951,971 350 +381
Extrême gauche74 0190,645 0200,061 -1
Écologistes91 5810,792 6050,032 +2
Extrême droite dont FN1 016 2888,84142 1441,822 +1
Inscrits17 822 317100,0012 365 502100,00
Abstentions5 933 84533,304 174 73033,76
Votants11 888 47266,708 190 77266,24
Blancs et nuls403 0062,26386 8634,72
Exprimés11 485 46697,747 803 90995,28

Bibliographie modifier

  • Jean-Jacques Becker, Crises et alternances, 1974-1995, Nouvelle histoire de la France contemporaine no 19, Seuil, Paris, 1998

Notes et références modifier

  1. « Les résultats dans les départements », Le Monde,‎ , p. 4