Comment exprimer de la colère en écrivant

On ne peut pas écrire une bonne histoire sans émotion et la colère est l'une des émotions les plus puissantes qui existent. Les choses qui mettent un personnage en colère et sa façon de gérer ce sentiment peuvent en dire long sur lui. Pour rendre cela intéressant, il ne suffit pas que le personnage dise qu'il est en colère. Il doit le montrer à travers des actions qui font avancer l'intrigue. Avec un peu d'entrainement, vous parviendrez à faire comprendre ce qu'il ressent au lecteur sans jamais le dire explicitement.

1

Montrez la colère à travers le comportement du personnage

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Attribuez-lui un comportement violent. L'impolitesse et la violence peuvent montrer que quelqu'un est en colère. Lorsque nous ressentons cette émotion, nous pouvons faire des choses que nous ne ferions pas autrement. En général, cela implique d'être désagréable ou méchant envers quelqu'un d'autre. Votre personnage peut en pousser un autre, hurler, frapper un mur ou lancer quelque chose ^{[1]XSource de recherche}.
- Par exemple, vous pouvez écrire : « Mia jeta le téléphone sur la table et sortit en claquant la porte. » Même sans impliquer un autre personnage, son comportement montre clairement qu'elle est en colère.
- Si vous voulez une scène de confrontation, écrivez quelque chose comme : « Théo s'avança vers Matthias en le fusillant du regard. Avant que Matthias puisse réagir, Théo le poussa en arrière et hurla : "Comment as-tu pu faire ça ?" »
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2

Décrivez l'expression de son visage

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Sa colère peut déterminer son expression. Cette émotion a un pouvoir transformateur. Les sourcils se froncent, le front se plisse, les lèvres se resserrent, les mâchoires se crispent et les narines se dilatent. En parlant de ces caractéristiques dans votre texte, vous montrerez au lecteur que votre personnage est furieux ^{[2]XSource de recherche}.
- « Alex dévisagea Jenna et ses narines se dilatèrent. Il ne parvenait pas à croire qu'elle avait emmené Mickaël au match sans d'abord lui en parler. »
- Vous pouvez aussi employer des termes comme « regard hostile », « visage déformé par la rage », « montrait ses dents », « lèvres retroussées », « mâchoire crispée », etc.
- On considère souvent que les yeux reflètent les émotions ^{[3]XSource de recherche}. Vous pouvez donc montrer qu'un personnage est en colère simplement en décrivant son regard : « Le regard de Jenna se durcit et ses yeux s'étrécirent lorsqu'elle vit Clara entrer avec son ex-petite amie, Mia. »

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Ajoutez du langage corporel adapté

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Mettez en scène le corps du personnage. C'est particulièrement efficace lorsqu'il exprime sa colère extérieurement ou de manière violente. Il peut bomber le torse, serrer les poings, écarter les pieds, redresser le dos ou se dresser au-dessus de quelqu'un ^{[4]XSource de recherche}.
- « Lana se redressa, poings serrés à ses côtés et épaules en arrière et fusilla Trinity du regard : "Répète un peu." »
- Vous pouvez aussi inclure des gestes brusques, le fait de pointer un autre personnage du doigt ou de le saisir, des pas rapides ou des muscles crispés.
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4

Décrivez les effets physiques de la colère

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Montrez l'impact de cette émotion. Lorsque nous sommes en colère, notre corps émet de l'adrénaline dans notre sang. Cela peut provoquer des sueurs, des tremblements ou encore une accélération de la respiration et du rythme cardiaque. En mettant en scène des effets physiologiques, vous montrerez non seulement que votre personnage est furieux, mais susciterez peut-être de l'empathie à son égard ^{[5]XSource de recherche}.
- « Le cœur de Sara s'emballa tandis qu'elle regardait son téléphone. Elle pria pour que sa main arrête de trembler tout en relisant le message. »
- La colère peut également provoquer des palpitations dans les veines, un visage ou un cou rouges, une bouche sèche ou des difficultés pour respirer.

5

Écrivez les pensées du personnage

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Rapportez ce qu'il pense. Cela fonctionne surtout lorsque la narration est à la première personne. Lorsque le personnage en colère est également le narrateur, il est facile de décrire ce qui lui traverse l'esprit pendant que la rage monte en lui. Ses pensées feront alors partie de l'action, même s'il ne fait rien pour exprimer ses émotions extérieurement ^{[6]XSource de recherche}.
- « J'avais l'impression que la pièce se resserrait autour de moi. Dans ma tête, je devenais de plus en plus grand tant je m'enflais de rage. Si je ne faisais pas vite quelque chose pour me ressaisir, j'allais exploser et détruire tout le monde et tout autour de moi. »
- Cela peut également fonctionner dans le cas d'un narrateur externe omniscient : « Élie serra le verre qu'il tenait. Sa première envie fut de le fracasser par terre, mais il savait que s'il le faisait, il serait incapable de s'arrêter avant que tous les verres dans le placard soient brisés en mille morceaux. »
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6

Décrivez les réactions des autres personnages

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Faites-les réagir à la colère. Ils peuvent être effrayés, inquiets ou mal à l'aise. Si votre personnage est plutôt stoïque et n'exprime pas vraiment sa rage extérieurement, ceux qui le connaissent peuvent faire le travail pour vous. S'ils reconnaissent sa fureur et reculent ou ont peur, cela montre au lecteur qu'il doit réagir de la même façon ^{[7]XSource de recherche}.
- « Mara détourna le regard de Simon et se tapit dans son fauteuil en croisant les bras sur la poitrine. Plus il rageait, plus elle se faisait petite. »
- Un autre personnage peut également essayer de calmer ou de retenir celui qui est en colère. Il peut dire quelque chose comme : « Calme-toi, mon pote, pas la peine de t'énerver ! » ou « Il y a des tas de choses plus importantes. Laisse tomber. »
- Un autre personnage peut aussi faire une remarque maladroite qui montre clairement qu'il essaie de changer de sujet. Faites en sorte qu'il soit évident qu'il essaie de détourner l'attention du personnage furieux ou de la source de sa colère.

7

Employez des phrases courtes et saccadées

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Adaptez le rythme de vos phrases. Cela fonctionne particulièrement bien lorsque le personnage en colère est également le narrateur, mais vous pouvez aussi employer cette technique avec un narrateur externe. Écrivez des phrases courtes et des mots au son dur et cinglant pour augmenter la tension et faire comprendre au lecteur que quelque chose de mauvais est sur le point de se produire ^{[8]XSource de recherche}.
- « Les yeux de Ronan lançaient des éclairs tandis qu'il traversait la piste de danse. Les murs. Les hautparleurs. Les lumières. Le DJ. Les sourires s'effacèrent et les rires s'arrêtèrent. Seuls Raphaël et Nina dansaient encore, complètement inconscients. »
- Choisissez des mots courts au son agressif, comme « force », « coup », « claquer », « battre », « choc », etc.
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8

Isolez le personnage pour exprimer son agitation intérieure

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Intériorisez ses émotions. La rage et la tourmente intérieures peuvent être toutes aussi puissantes que les manifestations extérieures. Les gens (et les personnages de fiction) expriment la colère de différentes façons. Certains peuvent être violents ou méchants tandis que d'autres intériorisent ce qu'ils ressentent. La description de la rage intérieure est une très bonne façon de rendre votre personnage plus réaliste ^{[9]XSource de recherche}.
- « Julia resta assise dans le noir et ne réagit pas lorsque sa mère l'appela pour qu'elle vienne manger. Elle continua de découper les photos et de tenir les bandes dans la flamme de la bougie, inconsciente de la douleur de ses doigts tandis qu'elle détruisait toute trace de son amitié passée. »
- Le personnage peut également être en colère contre lui-même ou furieux à cause d'une situation pour laquelle il se sent responsable. Dans ce type de scénario, il est plus susceptible de s'en prendre à lui-même qu'à quelqu'un d'autre.
- Il peut également s'en prendre à lui-même en s'isolant des autres, en refusant de se laisser réconforter ou en se faisant mal.

9

Utilisez l'ironie pour montrer un caractère passif agressif

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Servez-vous du dialogue. Il vous aidera à exprimer une colère passive agressive ou du ressentiment. À moins que le personnage soit aussi le narrateur, le lecteur ne connaitra pas ses pensées les plus intimes. Cela peut rendre sa rage passive difficile à transmettre, car elle a surtout lieu dans sa tête et n'est pas souvent extériorisée. Un ton méchant et cinglant lorsqu'il parle peut vous aider à contourner ce problème ^{[10]XSource de recherche}.
- « Le diner est prêt. Merci pour ton aide ! » lança Hélène en levant les yeux au ciel. Après quatre heures passées en cuisine, la moindre des choses serait de venir manger.
- Le personnage peut également dire le contraire de ce que l'on attend pour exprimer de l'ironie. Par exemple, si quelqu'un laisse une porte se refermer juste devant lui, il peut dire : « Merci de m'avoir tenu la porte. C'est très gentil. »
- Des adjectifs exagérés peuvent également être ironiques. Par exemple, si quelqu'un essaie de distraire le personnage en colère en lui demandant s'il a vu un film qui vient de sortir, il peut répondre : « Oui, il était fabuleux. On peut revenir sur ce qui s'est passé dans la cuisine maintenant ? »
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10

Évitez les adjectifs décrivant des émotions

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Ne décrivez pas simplement l'émotion. Cela ne permet pas au lecteur de la ressentir. Une bonne narration fait entrer le lecteur dans l'histoire et lui permet de ressentir ce que ressentent les personnages lui-même. Elle lui fait comprendre ce que l'émotion fait au personnage et lui donne plus d'informations sur la personnalité de celui-ci ^{[11]XSource de recherche}.
- Au lieu d'écrire « Même après cinq ans, Julien en voulait toujours à Solène », vous pouvez écrire : « Même après cinq ans, le visage de Julien devenait blême lorsqu'il repensait à la façon dont Solène l'avait trahi. »

Conseils

Qu'est-ce qui provoque la colère ? Choisissez des causes précises et cohérentes pour chaque personnage afin de le rendre plus réaliste ^{[12]XSource de recherche}.
Essayez d'écrire au sujet de vos propres expériences émotionnelles dans un journal intime pour vous aider à décrire ce que ressentent vos personnages de manière plus réaliste ^{[13]XSource de recherche}.