Rhodos (cheval)

race de poneys

Le Rhodos (en français : poney de Rhodes) est une race de poneys originaire de l'île de Rhodes, en Grèce.

Rhodos
Image illustrative de l’article Rhodos (cheval)
Région d’origine
RégionDrapeau de la Grèce Grèce
Caractéristiques
MorphologiePoney
Taille0,80 m à 1,15 m
RobeGénéralement bai ou alezan

Non reconnue, c'est une race rare en très grand danger d'extinction, puisqu'il n'en restait plus que 11 représentants en 2010.

Histoire modifier

Le Rhodos partage probablement des origines communes avec les races Skyros et Midilli, remontant à un petit cheval propre à la mer Égée[1]. En 1926, le Pr Alessandro Ghigi décrit le poney de Rhodes comme appartenant au type de plaine des poneys grecs[1]. Durant la Seconde Guerre mondiale, les autorités italiennes dénombrent 150 spécimens[1]. Les poneys de Rhodes sont alors introduits dans des îles du Dodécanèse, dont celle de Kos[1]. La mécanisation et la motorisation des activités entraînent un déclin rapide de la race, qui tombe à seulement 60 spécimens en 1975[2].

En 2001, un groupe d'habitants de l'île de Rhodes, préoccupés par la menace de disparition de ces poneys, crée l'association Phaeton, et organise séminaires et conférences pour étudier et faire connaître la race[2].

Description modifier

La taille moyenne du Rhodos est de 0,80 m à 1,15 m[3]. Bien que sans reconnaissance officielle, ces chevaux sont bien étudiés par les chercheurs grecs[1]. Ces poneys sont présentés sur un site web touristique comme étant les plus petits du monde, du moins, sans intervention de sélection artificielle[2]. La morphologie est décrite comme élégante et harmonieuse, avec une tête large et des oreilles de taille moyenne[2].

Les robes possibles sont le bai, l'alezan[1],[3],[2], le noir ou le « gris foncé uniforme » ; il n'existe pas de sujets d'apparence blanche[1]. Les marques blanches sont tolérées[1], la présence d'une étoile en tête est fréquente[2]

Le Rhodos a fait l'objet d'une étude visant à déterminer la présence de la mutation du gène DMRT3 à l'origine des allures supplémentaire : l'étude de 6 sujets a permis de détecter la présence de cette mutation, ainsi que de confirmer l’existence de chevaux avec des allures supplémentaires parmi la race[4]


Utilisations modifier

Il est historiquement employé comme poney de travail dans les zones de plaine de l'île de Rhodes[1].

Diffusion de l'élevage modifier

Poneys de Rhodes en 2019.

C'est une race très locale, propre à son île d'origine ainsi qu'à quelques îles du Dodécanèse[1]. En 2007, un recensement n'a permis de trouver que 3 mâles et 8 femelles, dont 4 poneys âgés de plus de 10 ans[1]. La race a été fortement médiatisée à la télévision et dans la presse grecque[1]. Elle est néanmoins présumée éteinte, ou en voie d'extinction[1].

Notes et références modifier

  1. a b c d e f g h i j k l et m Kugler et Monitoring Institute 2009, p. 85.
  2. a b c d e et f (en) « Rhodian Pony - RhodesGuide.com Magazine - Rhodes (Rhodos, Rodos) Greece », sur www.rhodesguide.com (consulté le )
  3. a et b Rousseau 2016, p. 157.
  4. (en) M. Promerová, L. S. Andersson, R. Juras et M. C. T. Penedo, « Worldwide frequency distribution of the ‘Gait keeper’ mutation in the DMRT3 gene », Animal Genetics, vol. 45, no 2,‎ , p. 274–282 (ISSN 1365-2052, DOI 10.1111/age.12120, lire en ligne, consulté le ).

Annexes modifier

Articles connexes modifier

Lien externe modifier

Bibliographie modifier

  • [Kugler et Monitoring Institute 2009] (en) Waltraud Kugler et Monitoring Institute, Rare Breeds and Varieties of Greece : Atlas 2010, Montricher, Suisse, Institute for Rare Breeds and Seeds in Europe, (lire en ligne)
  • [Porter et al. 2016] (en) Valerie Porter, Lawrence Alderson, Stephen J. G. Hall et Dan Phillip Sponenberg, Mason's World Encyclopedia of Livestock Breeds and Breeding, CAB International, , 6e éd., 1 107 p. (ISBN 1-84593-466-0, OCLC 948839453)
  • [Rousseau 2016] Élise Rousseau (ill. Yann Le Bris), Guide des chevaux d'Europe, Delachaux et Niestlé, (ISBN 978-2-603-02437-9), p. 157.