Gouvernement Pierre Laval (4)

quatrième gouvernement Pierre Laval a été le gouvernement de la France du 7 juin 1935 au 22 janvier 1936

Le quatrième gouvernement Pierre Laval a été le gouvernement de la France du au .

Gouvernement Pierre Laval (4)

Troisième République

Description de l'image defaut.svg.
Président de la RépubliqueAlbert Lebrun
Président du Conseil Pierre Laval
Formation
Fin
Durée7 mois et 15 jours
Composition initiale
CoalitionPRRRS-AD-RI-FR-PSdF, USR
Représentation
XVe législature
392  /  607
Drapeau de la France

Composition modifier

PortefeuilleTitulaireParti
Président du ConseilPierre LavalDVD
Ministres d’État
Ministre d’ÉtatÉdouard HerriotPRRRS
Ministre d’ÉtatLouis MarinFR
Ministre d’ÉtatPierre-Étienne FlandinAD
Ministres
Ministre de la GuerreJean FabryAD
Ministre des Affaires étrangèresPierre LavalDVD
Ministre de l'Éducation nationalePhilippe Marcombes (jusqu’au )PRRRS
Marius RoustanRI
Ministre de l'IntérieurJoseph PaganonPRRRS
Ministre de la JusticeLéon BérardAD
Ministre de l'AgriculturePierre CathalaRI
Ministre des FinancesMarcel RégnierPRRRS
Ministre des Travaux publicsLaurent EynacRI
Ministre des ColoniesLouis RollinAD
Ministre du TravailLudovic-Oscar FrossardDVG
Ministre du Commerce et de l’IndustrieGeorges BonnetPRRRS
Ministre des Postes, Télégraphes et TéléphonesGeorges MandelDVD
Ministre de la Santé publique et de l’Éducation physiqueErnest LafontPSdF, USR
Ministre de la MarineFrançois PiétriAD
Ministre des PensionsHenri MaupoilPRRRS
Ministre de l'AirVictor DenainSE
Ministre de la Marine marchandeMarius Roustan (jusqu’au )RI
William BertrandPRRRS
Sous-secrétaire d’État
Sous-secrétaire d’État à la Présidence du ConseilCamille BlaisotFR

Politique menée modifier

Chargé de former le nouveau gouvernement le à 20 h, Pierre Laval présente son équipe ministérielle complète au président Albert Lebrun dès le à 3 heures du matin. Il joue la carte de l'union nationale en s'adjoignant notamment Édouard Herriot comme ministre d'État ; le président du parti radical soutiendra ainsi sa politique de décrets-lois. « L'Auvergnat » n'en peuple pas moins son gouvernement de « fidèles », remarque l'historien Fred Kupferman : « Marcel Régnier aux Finances, Pierre Cathala à l'Agriculture, Joseph Paganon à l'Intérieur, Ernest Lafont, son ancien patron, à la Santé publique. [Pierre Laval] conserve lui-même les Affaires étrangères, se sentant capable de conduire un double attelage[1]. »

Le , l'investiture à la Chambre des députés est largement favorable : Laval obtient 392 voix pour et seulement 119 voix contre. Cependant, sa demande visant les pouvoirs spéciaux n'est satisfaite que par une majorité de 324 voix contre 160[1].

L'opinion se divise : la droite nationaliste préconise la conciliation face aux dictatures, la gauche autrefois pacifiste réclame la fermeté face à Hitler et Mussolini.

Le gouvernement de Pierre Laval, gouvernement de centre-droit, met en place une politique de déflation[2] (réduction par décret des prix de divers produits et compressions des dépenses publiques) à partir de juillet. Cette politique poursuivie par le gouvernement Sarraut pour ramener les prix français au niveau des principaux partenaires commerciaux de la France n'aboutit pas à la baisse des prix espérée, car le gouvernement en fait entretien l'inflation en comblant le déficit budgétaire par l'émission de bons du Trésor que les souscripteurs réescomptent auprès de la Banque de France. Ainsi les liquidités en circulation augmentent et stimulent la demande intérieure et l'industrie doit faire face par une hausse de sa production, alors que dans le même temps de mauvaises récoltes et le contingentement des importations poussent à l'augmentation des prix agricoles.

Notes et références modifier

  1. a et b Kupferman 1987.
  2. Jean-Noël Jeanneney, Concordances des temps : l'actualité du passé, Paris, Éditions du Seuil, coll. « Points. Histoire » (no 152), , 2e éd., 375 p. (ISBN 2-02-013637-6), p. 150.

Annexes modifier

Articles connexes modifier

Bibliographie modifier