L'avenue est le lieu des grands défilés (Marche des fiertés lesbiennes, gaies, bi et trans, Marche pour Jésus) et manifestations politiques, entraînant la paralysie du trafic. Elle est également doublée de part en part par la ligne 2 du métro.
Elle concentre nombre d'institutions financières et sièges sociaux de grands groupes, faisant d'elle le centre des affaires de la ville et le symbole de la puissance économique de l'État de São Paulo (avec l'avenue Berrini située au sud de la ville et l'avenue Brigadeiro Faria Lima).
Elle en est également le principal centre touristique, artistique, culturel et médiatique, regroupant chaînes de télévision et stations de radio. Les prix de l'immobilier y sont les plus élevés d'Amérique Latine, juste après ceux de l'avenue du Président Masaryk à Mexico. On estime à 800 000 le nombre de personnes qui y travaillent quotidiennement.
L'idée de créer une avenue à cet endroit est née du désir de l'élite du café de la fin du XIXe siècle de posséder une résidence à proximité des quartiers centraux de l'époque, comme la Praça da República, le quartier de Higienópolis ou bien encore les Campos Elísios.
Elle fut inaugurée le à l'initiative de l'ingénieur Joaquim Eugênio de Lima. Elle devait à l'origine se nommer avenida das Acácias ou Prado de São Paulo mais Lima déclara :
« Elle sera nommée avenue Paulista, en hommage aux Paulistas [les habitants de São Paulo] »
À la fin des années 1920, elle fut rebaptisée avenue Carlos de Campos, en hommage à l'ancien président de l'état mais les habitants préférèrent lui rendre son nom d'origine.
Bordée à l'origine par les manoirs de la bourgeoisie locale, l'avenue a connu une profonde métamorphose dans la seconde moitié du XXe siècle avec la construction massive d'immeubles et de gratte-ciel. Quelques rares constructions anciennes ont été préservées et classées, évitant de peu leur disparition complète.